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Volkswagen Amarok : une génération sacrifiée ?

Publié le 13 novembre 2023

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Avec ce nouvel Amarok, développé en partenariat avec Ford, Volkswagen tient un pick-up qui ne manque pas d’atouts. Malheureusement, la future fiscalité appliquée aux modèles double cabine, la seule carrosserie disponible chez l’allemand, pourrait ruiner ses chances.
VW Amarok
VW VU France fait modifier en quatre places son Amarok chez Gruau pour éviter le malus 2023. Mais la règle devrait changer en 2024. ©Volkswagen

Sans faire injure au Cad­dy pick‑up des années 80, l’Amarok peut être considéré comme la vraie première proposition Volkswagen du genre.

 

Apparu en 2010, ce pick‑up de 1 t a connu un beau succès en Europe ou en Amérique du Sud. Plus de 830 000 exemplaires ont été écoulés jusqu’à sa disparition du catalogue en 2020. Une période où Volkswagen Véhi­cules Utilitaires France en a vendu 8 000. Un succès global qui n’a toutefois pas permis à Volkswagen d’envisager la suite tout seul.

 

Ce nouvel Amarok, comme d’autres modèles de la gamme VUL, est le fruit d’une collaboration avec Ford. Ainsi, le pick‑up allemand partage beau­coup avec le Ranger, jusqu’à son usine de production en Afrique du Sud. Mais il y a pire comme filiation car le petit pick‑up Ford est une référence.

 

951 kg de charge utile

 

L’Amarok, qui a la faiblesse de n’être dis­ponible qu’en double cabine, affiche des mensurations généreuses avec 5,35 m de long, 1,91 m de large et 1,88 m de haut. De quoi embarquer une europalette dans la benne, offrir une charge utile de 951 kg et tracter jusqu’à 3,5 t.

 

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Si la ligne générale est proche de celle de son cousin et concurrent, des différences sont toutefois notables. La face avant naturellement, mais aussi le capot et les feux arrière. À l’intérieur, la planche de bord a quelques particularités autour des deux écrans, l’un pour l’instrumen­tation (8 à 12,3’’) et l’autre vertical au centre (10,1 à 12’’).

 

Le nouvel Amarok mesure 5,35 m de long, 1,91 m de large et 1,88 m de haut. ©Volkswagen

 

En revanche, sous le capot, c’est du copier‑coller. L’Amarok est disponible avec un 4 cylindres diesel de 205 ch (8,7 l/100 km ; 229 g/km de CO2) et un V6 TDI de 240 ch (10,1 l/100 km ; 265 g/km de CO2). Les deux étant asso­ciés à une boîte automatique à dix rap­ports. Le modèle dispose de 25 Adas et de 6 modes de conduite pour optimiser ses capacités de franchissement.

 

Un marché du pick‑up en croissance… jusqu’ici

 

L’Amarok ne manque donc pas d’atouts. Pourtant, sa carrière commerciale, débutée cet été avec l’ouverture des commandes, risque finalement d’être compliquée. En effet, si le projet de loi de finances 2024 est confirmé, les pick‑up à double cabine ne pourront plus échapper au malus, en l’occur­rence 60 000 euros. Autant dire que les ventes vont être réduites comme peau de chagrin.

 

Avant l’annonce de ce changement probable de fiscalité, Volkswagen Véhicules Utilitaires, qui fait transformer son modèle en quatre places chez Gruau, tablait sur 1 000 unités par an, mais aujourd’hui, difficile d’en­visager l’avenir même si des métiers (remontées mécaniques, forestiers…) resteront exonérés du malus.

 

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Pourtant, le marché du pick‑up est bien là. Il de­vrait se situer à 9 500 immatriculations en 2023, avant de grimper à 12 000 dans les années qui viennent. Certes, on est encore loin du record de 2018 où cette niche avait totalisé 22 850 uni­tés, dont 2 032 Amarok.

 

En attendant le vote définitif du Parlement européen, Volk­swagen Véhicules Utilitaires propose son modèle en trois finitions facturées de 53 700 à 66 850 euros. Le construc­teur mise sur un équipement complet puisqu’il n’y a aucune option, à l’excep­tion d’une peinture métallisée.

 

À l'intérieur, l'Amarok dispose de deux écrans : l’un pour l’instrumen­tation (8 à 12,3’’) et l’autre vertical au centre (10,1 à 12’’). ©Volkswagen

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