Volkswagen Amarok : une génération sacrifiée ?
Sans faire injure au Caddy pick‑up des années 80, l’Amarok peut être considéré comme la vraie première proposition Volkswagen du genre.
Apparu en 2010, ce pick‑up de 1 t a connu un beau succès en Europe ou en Amérique du Sud. Plus de 830 000 exemplaires ont été écoulés jusqu’à sa disparition du catalogue en 2020. Une période où Volkswagen Véhicules Utilitaires France en a vendu 8 000. Un succès global qui n’a toutefois pas permis à Volkswagen d’envisager la suite tout seul.
Ce nouvel Amarok, comme d’autres modèles de la gamme VUL, est le fruit d’une collaboration avec Ford. Ainsi, le pick‑up allemand partage beaucoup avec le Ranger, jusqu’à son usine de production en Afrique du Sud. Mais il y a pire comme filiation car le petit pick‑up Ford est une référence.
951 kg de charge utile
L’Amarok, qui a la faiblesse de n’être disponible qu’en double cabine, affiche des mensurations généreuses avec 5,35 m de long, 1,91 m de large et 1,88 m de haut. De quoi embarquer une europalette dans la benne, offrir une charge utile de 951 kg et tracter jusqu’à 3,5 t.
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Si la ligne générale est proche de celle de son cousin et concurrent, des différences sont toutefois notables. La face avant naturellement, mais aussi le capot et les feux arrière. À l’intérieur, la planche de bord a quelques particularités autour des deux écrans, l’un pour l’instrumentation (8 à 12,3’’) et l’autre vertical au centre (10,1 à 12’’).
En revanche, sous le capot, c’est du copier‑coller. L’Amarok est disponible avec un 4 cylindres diesel de 205 ch (8,7 l/100 km ; 229 g/km de CO2) et un V6 TDI de 240 ch (10,1 l/100 km ; 265 g/km de CO2). Les deux étant associés à une boîte automatique à dix rapports. Le modèle dispose de 25 Adas et de 6 modes de conduite pour optimiser ses capacités de franchissement.
Un marché du pick‑up en croissance… jusqu’ici
L’Amarok ne manque donc pas d’atouts. Pourtant, sa carrière commerciale, débutée cet été avec l’ouverture des commandes, risque finalement d’être compliquée. En effet, si le projet de loi de finances 2024 est confirmé, les pick‑up à double cabine ne pourront plus échapper au malus, en l’occurrence 60 000 euros. Autant dire que les ventes vont être réduites comme peau de chagrin.
Avant l’annonce de ce changement probable de fiscalité, Volkswagen Véhicules Utilitaires, qui fait transformer son modèle en quatre places chez Gruau, tablait sur 1 000 unités par an, mais aujourd’hui, difficile d’envisager l’avenir même si des métiers (remontées mécaniques, forestiers…) resteront exonérés du malus.
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Pourtant, le marché du pick‑up est bien là. Il devrait se situer à 9 500 immatriculations en 2023, avant de grimper à 12 000 dans les années qui viennent. Certes, on est encore loin du record de 2018 où cette niche avait totalisé 22 850 unités, dont 2 032 Amarok.
En attendant le vote définitif du Parlement européen, Volkswagen Véhicules Utilitaires propose son modèle en trois finitions facturées de 53 700 à 66 850 euros. Le constructeur mise sur un équipement complet puisqu’il n’y a aucune option, à l’exception d’une peinture métallisée.
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