Un dernier Mondial à Paris
...sous-ensembles, sans parler de l'éternel problème de la somme des sous-ensembles, on distingue pêle-mêle : augmentation exponentielle du prix des carburants, changements des profils des consommateurs, ralentissement de l'économie, subprimes, cobrador del fisc, explosion du coût des matières premières, mouvance des jeux monétaires, poids de l'immobilier, législateur interventionniste, coût de distribution, fiabilité hypothétique des JV, normes environnementales plus sévères... A perte d'haleine et à perte de vue dans la mesure où la macro-économie ne se prête plus aux perspectives.
L'automobile n'échappe pas à la récession et au-delà des paramètres strictement financiers, on peut avancer qu'elle est structurellement plus fragilisée que d'autres industries. D'une part, parce qu'elle n'a pas pleinement intégré les modi operandi de l'ère post-industrielle (sa conception du produit et sa distribution en témoignent). D'autre part, parce qu'elle se trouve à l'heure exacte du plus important "changement de paradigme" de son histoire, au sens scientifique, comme l'entendait Kuhn. Les modèles électriques et autres prototypes hydrogénés qui animeront le Salon en sont la meilleure preuve.
Toutefois, nul besoin de jouer au funeste, car paradoxalement, on peut opposer à cette situation de crise des certitudes de croissance générique. Ainsi, le parc mondial de véhicules aura quasiment doublé d'ici 2050. Le gisement est tout bonnement formidable ! Seulement voilà, globalisation oblige, la carte du monde évolue et cette croissance sera intégralement portée par les BRIC. Les constructeurs l'ont bien compris, le traduisant dans leurs plans produits.
2008 prend dès lors des allures de dernier Mondial à Paris. Nous conserverons le plus grand salon du monde occidental, mais le véritable Mondial de l'Automobile se tiendra plus à l'Est. Sortie de réunion, retour formel des crépitations du blackBerry et ce message d'Alain Touraine : "Le changement du monde n'est pas seulement création, progrès, il est d'abord et toujours décomposition, crise"...
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