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Toyota Aygo X : une autre idée de la citadine

Publié le 20 mai 2022

Par Christophe Bourgeois
4 min de lecture
Toyota poursuit, sans l’ex-groupe PSA, l’aventure sur le segment A avec l’Aygo X. La citadine propose un look de petit SUV, un intérieur flatteur, un confort en hausse, mais un prix qui enfle.
Toyota France peut compter sur un parc roulant de 164 000 Aygo dans le pays.

Le segment A est en friche. Re­nault va le laisser tomber, tout comme Peugeot et Citroën. Opel l’a abandonné depuis longtemps, ce qu’a également fait Ford. Volkswa­gen avait aussi arrêté la up! pour faire finalement machine arrière, mais avec une déclinaison électrique qui est dé­sormais prolongée.

 

La raison évoquée par les constructeurs qui passent leur tour ? Ce segment est trop cher, pas assez rentable. Peut‑être. Car il sem­blerait que cette analyse ne soit pas partagée par tout le monde. Outre le spécialiste européen Fiat, c’est le cas des coréens, ainsi que de Toyota qui poursuit l’aventure en solo avec cette troisième génération d’Aygo. Pour­quoi en solo ? Le contrat qui avait per­mis de concevoir et de produire, avec PSA à l’usine de Kolin en République tchèque depuis 2004, les trois citadines Citroën (C1), Peugeot (107/108) et Toyota (Aygo), a récemment pris fin.

Un marché de 120 000 unités en 2024 dans l'Hexagone 

 

"En Europe, le segment A est d’envi­ron 1 million de véhicules, tient à rap­peler Ludovic Billiet, directeur des gammes A et B et des voitures élec­triques chez Toyota Motor Europe. Il est principalement développé en Italie, en France et au Royaume‑Uni. Il est dominé par Fiat qui, avec la 500 et la Panda, représente 40 % de part de marché. Avec la précédente génération d’Aygo, nous avions une pénétration de 11 %. En France, c’est un marché qui constitue 100 000 voitures et nos prévi­sions indiquent qu’il pourrait passer à 120 000 unités en 2024."

 

Toyota a donc quelques ambitions pour cette troisième génération qui ajoute à son patronyme l’appellation « X », qui se prononce Cross. Longue de 3 700 mm, soit 235 mm de plus que l’ancienne version, elle repose sur une plateforme inédite. L’habitacle est doté d’une planche de bord tota­lement revue et intègre un écran de 9’’. Le confort et l’habitabilité restent très corrects, sauf évidemment aux places arrière, assez étriquées.

 

 

Un parti pris assumé par Toyota qui in­dique que seulement 20 % des ache­teurs de ce segment utilisent la ban­quette arrière. En revanche, le coffre a gagné 60 l, soit un volume total de 231 l. Une armoire normande ne ren­trera toujours pas dans une Aygo X, mais plusieurs sacs de course ou une valise, ce qui n’était pas forcément le cas avant.

 

Pas d'hybridation à l'horizon

 

Sous le capot, Toyota n’a pas retenu sa technologie hybride pour des raisons de coûts. Un pro­blème ? Pas vraiment, car le 3 cy­lindres essence 1.0, qui affiche une puissance de 72 ch et un couple de 93 Nm à 4 400 tr/min, n’émet que 108 g/km de CO2 (consommation moyenne : 4,8 l/100 km). Il est as­socié à une boîte mécanique à cinq rapports ou CVT. Si cette dernière est sur le papier parfaitement adap­tée pour un usage urbain, elle s’avère bien trop bruyante à la moindre re­lance pour être recommandée. On lui préférera donc la transmission ma­nuelle qui remplira correctement son office et qui s’avérera un peu moins gourmande. Malgré son petit gabarit, l’Aygo X pourra être utilisée sans trop de problèmes sur des parcours plus longs ou plus routiers, grâce à une suspension bien calibrée.

 

Si Toyota croit encore au segment A, le constructeur a d’ailleurs l’intention d’écouler 13 000 unités en 2024, cela se fait néanmoins à un certain prix. Bien qu’elle soit montée en gamme, notamment avec des aides à la conduite, l’Aygo X commence à partir de 15 990 euros.

 

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