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Constructeurs

Théorie de l’évolution

Publié le 16 mars 2007

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Dans un paysage automobile plutôt morose, l'éclaircie de Fiat ne pouvait pas passer inaperçue. Sergio Marchionne a donc logiquement fait l'unanimité lors de l'élection de l'Homme de l'Année 2006. Après des années de course de désorientation et de rance repli sur soi, le groupe a enfin...
Dans un paysage automobile plutôt morose, l'éclaircie de Fiat ne pouvait pas passer inaperçue. Sergio Marchionne a donc logiquement fait l'unanimité lors de l'élection de l'Homme de l'Année 2006. Après des années de course de désorientation et de rance repli sur soi, le groupe a enfin...

...retrouvé la voie des succès et le parfum printanier de l'enthousiasme et de l'ambition. C'est assurément la marque de Sergio Marchionne. Discret et peu enclin aux parades médiatiques, il a tout d'abord œuvré dans le dur. En transformant le baiser de la mort de General Motors en magnifique racket à la mode latine. Un acte fondateur qui sera, à n'en pas douter, bientôt théorisé et enseigné à des générations d'étudiants. Puis en imposant l'évidence, à savoir un recentrage du groupe sur l'automobile, le produit, la qualité. Enfin, en renouvelant presque intégralement les équipes de cadres dirigeants qui ne travaillaient plus qu'à la survie de leur espèce. Par ces différentes actions et un art du management qui lui vaut aujourd'hui jusqu'à la précieuse approbation des syndicats les plus rompus aux âpres luttes piémontaises, Sergio Marchionne a gagné l'adhésion des hommes de Fiat. Par conséquent, sa juste stratégie est appliquée avec une efficacité empreinte de dynamisme. Il en récolte aujourd'hui les fruits. Et Fiat de renaître ! Cependant, la route est encore longue. Sergio Marchionne a transformé un radeau de la méduse en robuste navire, mais celui-ci ne croise toujours pas sereinement en haute mer. Le destin des lancements à venir sera déterminant, notamment pour la marque Fiat qui doit s'émanciper de sa Punto dépendance. La consolidation des réseaux de distribution prendra aussi un tour prioritaire. Et l'issue de la bataille du fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) pèsera lourdement dans la balance. Sergio Marchionne le sait mieux que quiconque. C'est d'ailleurs tout le sens de son contrat 2010. Qui semble mieux armé que d'autres, surtout humainement… Rendez-vous dans trois ans pour une nouvelle consécration ?


A.G.

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