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Constructeurs

Stellantis sécurise son approvisionnement en sulfate de manganèse

Publié le 9 janvier 2023

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Afin d'assurer ses futures productions de batteries, Stellantis s'est entendu avec une société australienne pour la fourniture de sulfate de manganèse. Le constructeur envisage également une prise de participation dans le projet minier.
Stellantis a signé avec Element 25 Limited pour la fourniture de sulfate de manganèse.

Stellantis a annoncé, lundi 9 janvier 2023, avoir signé un accord avec la société australienne Element 25 Limited afin de sécuriser son approvisionnement en sulfate de manganèse, un composant essentiel des batteries pour les véhicules électriques.

 

"Cet accord de cinq ans prévoit un début des livraisons en 2026 pour un volume total de 45 kilotonnes et des options pour prolonger la durée et augmenter les volumes d'approvisionnement", a indiqué Stellantis dans son communiqué.

 

La société australienne "fournira cette matière première en provenance de son projet Butcherbird en Australie occidentale", poursuit le groupe qui a également annoncé vouloir prendre une participation au capital d'Element 25.

 

Lire aussi : Maxime Picat, Stellantis, "la crise des semi-conducteurs a mis en lumière la fragilité des constructeurs dans leurs approvisionnements"

 

Ce projet minier concerne le plus grand gisement de manganèse du pays selon Element 25, qui prévoit aussi de construire une usine de traitement aux Etats-Unis. Le sulfate de manganèse sera ensuite utilisé dans des batteries destinées aussi bien au marché américain qu'européen, selon un porte-parole du constructeur automobile.

 

A lire aussi : Philippe Varin : "Avec le véhicule électrique, la question des matériaux ne peut pas être évitée"

 

Cet accord "renforce la stratégie d'électrification de Stellantis en permettant de sécuriser l'approvisionnement substantiel en matières premières nécessaires à la production de véhicules électriques à batterie", s'est réjoui Stellantis.

 

Le groupe souhaite atteindre 100 % des ventes de véhicules électriques en Europe en 2030 et à la même date 50 % pour les véhicules particuliers et utilitaires aux Etats-Unis.

 

Les métaux comme le manganèse mais aussi le cobalt, le nickel ou le lithium conduisent l'électricité dans les batteries automobiles. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande mondiale de métaux critiques pourrait quadrupler d'ici 2040 si le monde se conforme aux accords de Paris sur le climat.

 

Lire aussi : Les constructeurs repensent leur modèle d'approvisionnement

 

L'Europe importe la quasi-totalité de ces matériaux mais dispose de ressources inexploitées. Pour ce qui concerne le manganèse, l'Afrique du Sud représente 37 % de la production mondiale. Mais en Afrique comme ailleurs, la Chine a pris "40 % du contrôle des chaînes de valeur pour les métaux nécessaires à la fabrication de batteries", selon l'industriel Philippe Varin, auteur d'un rapport sur l'approvisionnement de l'industrie française en matière premières minérales. (avec AFP)

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