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Constructeurs

Solberg et Subaru première

Publié le 23 avril 2004

Par Marc David
4 min de lecture
Au prix d'un final haletant qui l'a opposé à la 307 WRC de Grönholm, Petter Solberg remporte sa première victoire de la saison en Nouvelle-Zélande. L'étape finale du rallye de Nouvelle-Zélande, quatrième manche du championnat du monde 2004, était découpée en six spéciales, réparties...

...en deux groupes de trois, situées au sud d'Auckland. Le temps était nuageux et les conditions climatiques humides dans la matinée, puis sèches ensuite. S'étant élancé le matin en deuxième position derrière Petter Solberg, Marcus Grönholm remportait d'entrée le premier chrono puis s'emparait de la tête du rallye deux spéciales plus tard. S'ensuivait entre lui et Solberg une lutte acharnée pour la victoire, l'avantage allant définitivement dans le camp norvégien après que le géant finlandais eut effectué un ultime tête-à-queue à deux spéciales de la fin, suite à un contact un peu trop appuyé avec un rocher. Et le champion du monde en titre (associé à Phil Mills) d'inscrire enfin sa première victoire de la saison (la 6e de sa carrière) au volant de sa Subaru Impreza nouvelle version. Une voiture qu'il aurait déjà dû imposer un mois auparavant au Mexique, sans la pénalité dont il avait écopé pour avoir bénéficié d'une aide extérieure lorsqu'il avait entrepris de pousser son Impreza (qui refusait tout service) dans la zone d'attente située peu avant le contrôle à l'entrée du parc d'assistance... Bref, au final, l'écart entre le pilote Subaru et le pilote Peugeot ne fut que de 5''9. Pour en arriver là, Grönholm avait dû puiser les ressources de son immense talent pour combler dans la deuxième partie du rallye un handicap cumulé d'une quarantaine de secondes ; la faute à son tonneau de la première étape (par excès d'optimisme) et à ses ennuis de différentiel central. Cette course-poursuite, menée au coude à coude avec la Ford Focus de Markko Märtin (finalement 3e à 25''6), lui valait d'occuper la 2e place du classement provisoire à l'issue de cette deuxième étape, à 19''5 de Solberg.

Le travail mené par toute l'équipe Peugeot Sport sur la 307 WRC finit par payer

Le dénouement final n'y change rien. Le Finlandais a démontré le formidable potentiel de la 307 WRC, désormais au niveau. Marcus confirme : "Cette épreuve a été extraordinaire, mais la chose la plus positive est que l'évolution de la 307 WRC va maintenant dans le bon sens. Il y a encore quelques développements à faire, mais le travail constant de toute l'équipe sur cette nouvelle auto commence à payer." Il faut savoir que Peugeot Sport a effectué de nombreuses séances de travail entre le Mexique et la Nouvelle Zélande, dont une très longue séance d'essais de près de deux semaines en Espagne et une plus courte sur de la terre cassante dans le Sud de la France ; l'évolution la plus significative sur la 307 WRC porte sur l'abandon du différentiel central visco-coupleur, au profit d'un différentiel central faisant de nouveau appel à une pression hydraulique variable, pilotée électroniquement. Bref, avec la belle prestation d'Harri Rovanperä (confirmé par Corrado Provera pour disputer les prochaines épreuves sur terre), cinquième, Peugeot repart des Antipodes à la troisième place du classement provisoire des Constructeurs, à 4 points de Citroën et à 14 points de Ford, toujours en tête. Justement, Citroën : ayant fait débuter la nouvelle version de la Xsara WRC sur ce rallye, la marque aux Chevrons se contente de "limiter les dégâts" avec une 4e place pour Sébastien Loeb, bien remonté, et une 6e place pour Carlos Sainz. Condamné à "balayer la piste" durant la première étape, compte tenu de sa position au championnat du monde, "Seb" a dû également composer avec une voiture ne convenant pas à son style de pilotage. En fait, l'équipe de Guy Fréquelin a quelque peu peiné à trouver les bons réglages sur ce rallye, sans doute en raison de son nouveau "package" technique... Résultat, des positions considérablement resserrées chez les pilotes. Désormais, Markko Märtin (26 pts), Sébastien Loeb (25 pts), Marcus Grönholm (24 pts) et Petter Solberg (23 pts) se tiennent en seulement 3 points. Ça promet pour la suite !

Marc David

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