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Constructeurs

SITL placée en redressement judiciaire

Publié le 6 janvier 2014

Par Benoît Landré
3 min de lecture
La Société d'Innovation et de Technologie de Lyon, qui a entamé en 2011 la construction de VUL électriques sur l'ancien site FagorBrandt, a été placée en redressement judiciaire le 2 janvier par le tribunal de commerce de Lyon.
La Société d'Innovation et de Technologie de Lyon, qui a entamé en 2011 la construction de VUL électriques sur l'ancien site FagorBrandt, a été placée en redressement judiciaire le 2 janvier par le tribunal de commerce de Lyon.

Le projet de reconversion industrielle amorcé en 2011 par la SITL, au sein de l'ancien site de production de FagorBrandt, n'a pas suffi à pérenniser l'avenir de l'usine. L'entreprise dirigée par l'industriel Pierre Millet, qui fabrique depuis 2011 sa gamme de véhicules utilitaires sous la marque Brandt Motors ainsi que des systèmes de filtration pour le traitement des eaux, a été placée en redressement judiciaire le 2 janvier par le tribunal de commerce de Lyon. Ce dernier a ouvert une période d’observation de six mois.  

"Ce projet, accompagné par les pouvoirs publics, n’a pas atteint les résultats escomptés, ce qui explique en partie les difficultés rencontrées par l’entreprise. Le ministère du Redressement productif appuiera, pendant cette période, l’administrateur judiciaire désigné et apportera son soutien à la recherche de repreneurs pour tout ou partie des activités. Il a d’ores et déjà demandé au préfet du Rhône de recevoir les organisations syndicales pour leur faire part des processus en cours et ouvrir dès à présent une cellule de reclassement par départs volontaires", explique-t-on du côté du ministère.

SITL dénonce le silence de l'Etat

Suite à l'annonce du dépôt du bilan du groupe espagnol en octobre dernier, Pierre Millet avait déjà tiré la sonnette d'alarme, réclamant notamment à l'Etat les promesses d'un versement de 4 millions d’aides "qui n’ont toujours pas été versées après deux ans d’attente". Mi-décembre, le groupe pointait encore ouvertement du doigt la responsabilité du gouvernement : "SITL a sollicité l’Etat pour tenter de sauvegarder tout ou partie des 409 salariés en soutenant l’entreprise sur cette courte période, sans aucune réponse de sa part à l’heure actuelle. Alors que l’Etat soutient massivement l’entreprise FagorBrandt, SITL ne semble pas faire partie de ses préoccupations. Le défaut de réponse de l'Etat sur sa motivation à vouloir sauver de l’emploi dans les secteurs innovants, écologiques et porteurs dans les années à venir, ne permet pas à SITL de s’inscrire dans une pérennité. En conséquence, nous avons donc décidé de le faire savoir et aussi de défendre nos intérêts et ceux des salariés par tous les moyens juridiques et recours possibles."

600 livraisons escomptées en 2014

Plus d'un an après l’inauguration de la chaîne de production du VU Citélec, Brandt Motors, qui fabrique également depuis octobre des scooters et des vélos électriques, a produit environ 100 véhicules l'an passé. En 2014, grâce à l'homologation de nouveaux produits, l'entité nourrissait l'ambition de livrer 600 unités. Des volumes encore insuffisants. La CGT indiquait en octobre dernier que la fabrication des nouveaux produits (véhicules utilitaires, vélos et scooters électriques, filtres d'assainissement) ne représentait que 7% du chiffre d'affaires de l'usine. L'activité du site industriel reste toujours suspendue à la production de lave-linge.

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