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Constructeurs

Salon international de Val d'Isère : Un nouvel élan

Publié le 5 septembre 2008

Par Marc David
9 min de lecture
Le 25e Salon International de Val d'Isère a laissé entrevoir une relative sérénité, ne serait-ce qu'au niveau de la fréquentation."Les braises...
Le 25e Salon International de Val d'Isère a laissé entrevoir une relative sérénité, ne serait-ce qu'au niveau de la fréquentation."Les braises...
...ont été ravivées ! Pour nous, désormais, l'objectif est de pérenniser l'événement où nous considérons que le 4x4 a encore un bel avenir. Certes, le temps du 4x4 "pur et dur" est peut-être révolu, mais dans une région montagneuse où se situe Val d'Isère, on ne peut se passer de 4x4. Il en va ainsi des différentes administrations, du service des remontées mécaniques, des agriculteurs… Dans ce contexte, nous revendiquons haut et fort le 4x4 utile". Les propos de Marc Bauer, le maire de Val d'Isère, se veulent rassurants. Pour la petite histoire, Marc Bauer faisait partie de la municipalité à l'origine de la mise en place de l'événement en 1983. Il a donc suffisamment de recul pour juger des évolutions du secteur.

Maintenant, les prochains conseils municipaux de Val d'Isère dicteront la suite des événements. Mais le pari semble d'ores et déjà gagné avec une cohésion évidente entre la municipalité de Val d'Isère, CDP (l'équipe organisatrice) et les exposants, dont le nombre frisait la soixantaine au travers de 17 marques représentées et d'une quarantaine d'équipementiers, accessoiristes et voyagistes installés sur le plateau de la Daille. Ces derniers ont fait confiance aux promesses des organisateurs sans avoir peur du mot "nouveau". Concessionnaire Kia et Land Rover à La Ravoire (à proximité de Chambéry), sous les couleurs de Delta Savoie, Olivier Savre donne son point de vue. Un point de vue averti, dans le sens où il demeure fidèle à ce traditionnel rendez-vous du 4x4 depuis dix ans, pour le compte de Land Rover. "L'ambiance était excellente et nous devons reconnaître que l'organisateur, constamment présent, était vraiment à notre écoute, souligne-t-il. Je dis "bravo" pour le travail réalisé d'autant qu'au départ, ce n'était pas évident pour lui dans la mesure où il a décroché le contrat très tardivement". Bel hommage, qui pourrait être en tout point corroboré par les journalistes venus en nombre à Val d'Isère.

ZOOM

Renault en vedette

  • Nouvel arrivant sur le marché avec son Koleos, disponible depuis juin, Renault était officiellement présent à Val d'Isère, via la Direction Régionale de Lyon (avec l'aval du siège parisien). "Avancer que nous avons toujours fait acte de présence à Val d'Isère ne refléterait pas la vérité, explique très honnêtement Bruno Hernandez, adjoint au directeur Information Produit et Marque au sein de la Direction Communication de Renault. Nous venons à Val d'Isère lorsque nous avons une actualité produit qui justifie notre présence. Maintenant, le fait que nous sommes en phase de lancement de Koleos et qu'il y ait une nouvelle organisation relève d'un heureux concours de circonstances, tout en apportant une motivation supplémentaire". Selon lui, face au lobby anti 4x4 actuel, toute manifestation allant dans le sens d'une valorisation du secteur et de l'automobile en général, ne peut qu'être positive. Certes. Il faut rappeler que dans la plupart de ses versions, le Koleos émet moins de 200 g de CO2 au kilomètre. Une chose est certaine. Sur le premier mois de lancement, le nombre de ventes du crossover Renault ne semble pas affecté par le lobby anti 4x4 et les mesures gouvernementales.
  • L'essai "grandeur nature" reste l'argument phare pour faire la différence

    Mais, Olivier Savre d'ajouter : "Cela dit, à mon sens, le seul intérêt du Salon est de pouvoir évoluer en altitude sur l'Espace Killy, situé sur l'écrin vert de Bellevarde. Les visiteurs ont besoin de rêver, or, au vu du panorama et aussi des capacités des véhicules en franchissement, nous sommes en mesure de les combler. Certains ont vraiment été bluffés par ce que l'on pouvait faire avec un Sorento, même équipé en pneus d'origine. On ne doit pas perdre de vue que c'est l'essai en dynamique qui fait la vente. Selon moi, l'argumentation du vendeur ne compte que pour 25 %, environ". Pour la petite histoire, Delta Savoie aura réussi à vendre plus d'une trentaine de véhicules (dont des berlines !), au travers des deux marques Kia et Land Rover. Bref, hormis les deux Sorento, le gros des troupes (soit une vingtaine de véhicules) qui évoluait en altitude était surtout constitué de Land Rover et… de Renault Koleos ! Le constructeur français a même réalisé une moyenne de cent essais par jour, ce qui n'est pas rien. Isuzu a également participé à ces séances de franchissement sous l'égide de la Fédération Française de 4x4. Rappel nécessaire. Pour toute la gamme des tractions intégrales, ce formidable théâtre d'essais, sur des pistes autorisées, dénote un parfait respect de l'environnement du proche parc de la Vanoise. Par ailleurs, la nouvelle piste SUV, tracée sur la rive gauche de l'Isère a été régulièrement empruntée, en particulier par les français (avec en vedette le 4007 et le C-Crosser). Toutefois, ils ont été nombreux ceux qui ont trouvé le parcours un peu trop facile. Marc Bauer en convient : "Il faut savoir que nous n'avons eu que deux mois pour la mettre en place, explique-t-il. A l'avenir, il nous faudra en élaborer d'autres. Si nous voulons relancer le salon, il faut qu'il y ait une vraie zone d'essais pour les SUV, dans la mesure où ils représentent désormais le cœur de la clientèle".

    Evidemment, sur le plan négatif, on pourra regretter l'absence totale des allemands et de Toyota, ce dernier faisant une entorse à une présence assidue depuis de nombreuses années. Officiellement, du côté de Vaucresson, on plaidait "la volonté de concentrer tous les moyens sur le très proche Mondial de l'Auto et donc de ne pas se disperser". Après, libre aux concessionnaires de venir ou pas. De toute évidence, ainsi que déjà rapporté dans nos colonnes (voir JA n°1047 du 30/05/08), la question de l'alternance avec le Mondial se doit d'être remise sur la table.

    Pour cette édition, les concessionnaires ont largement pris le relais des constructeurs

    Bref, Renault ainsi que les deux français du groupe PSA mis à part, tout le monde s'en est remis à son réseau ; à commencer par Nissan, présent officiellement à Val d'Isère depuis une quinzaine d'années. Cette année, le leader du marché voyait ses intérêts représentés par la Sarl Joguet et Fils, située également à La Ravoire, et à Montmélian. "Au départ, sachant que l'organisation de l'événement venait de changer de mains, nous n'avions pas assez de visibilité pour nous engager pleinement, explique Grégory Nève, manager communication produit au sein de Nissan West Europe SAS (France). D'où le fait que nous nous sommes tournés vers notre concessionnaire de Chambéry, qui a dit banco. Maintenant, au vu des investissements réalisés par CDP et nos premiers contacts, sans parler de la volonté de la municipalité, nous sommes plutôt confiants pour l'avenir". On pourrait aussi citer Mitsubishi, présent comme de coutume par le biais de son concessionnaire MMC Mont-Blanc, ou encore le trio Ford, Suzuki et Subaru, dont les couleurs étaient représentées par Savoie Motors, membre du groupe Maurin. Une entreprise qui compte 220 salariés et qui pèse 3 000 VN par an et plus de 2 000 VO. Déjà présent avec Ford en 2005 et 2006, Michel Degryse, directeur de la Plaque Savoie/Haute-Savoie pour le groupe Maurin, a donc pris le relais de Suzuki, via un stand de quelque 500 m2. "Suzuki tenait à être présent et j'ai estimé que nous devions suivre le constructeur à ce niveau, explique-t-il. La présence de la marque repose donc sur une volonté commune". Cette année, afin de relancer la machine, l'organisateur avait fait un geste commercial, quant au prix du m2 d'exposition. Toutefois, pour un concessionnaire, être présent à Val d'Isère revient à investir entre 30 000 et 45 000 euros en moyenne, en fonction de la superficie du stand. Raison pour laquelle, généralement, les constructeurs consentent à leur représentant une aide financière. "Sans cela, nous ne pourrions pas venir, confirme Michel Degryse. Certes, les moyens des constructeurs ne sont pas les mêmes, mais nous essayons de faire le mieux possible par rapport aux budgets qui nous sont alloués et aussi, par rapport à nos espérances commerciales". Des espérances qui reposaient sur 80 à une centaine de véhicules sur les trois marques. Malgré la présence de six vendeurs sur le site, la réalité fut toute autre avec un résultat largement à la baisse. Certes, en termes d'affluence, la barre des 12 000 entrées (11 740 exactement) fut frôlée en dix jours et ce, malgré un 15 août très maussade (avec la neige comme invitée !) et un dernier dimanche "frisquet". Pas trop mal donc, même si l'objectif avoué de la municipalité est d'atteindre les 20 000 entrées, au minimum. "A cette fréquentation moyenne s'est ajoutée la typologie des visiteurs, regrette Michel Degryse. En fait, il s'agissait surtout de touristes, et non des locaux qui représentent notre clientèle. Habituellement, nous recensions 70 à 75 % de locaux, or cette fois, la tendance s'est inversée. Un problème certainement dû à la communication locale, en amont de la manifestation". A la décharge de l'organisateur, encore une fois, la course contre la montre effectuée depuis la reprise de l'événement. Dans ce contexte, voici les nouveautés qu'il ne fallait pas manquer à Val d'Isère…

    Photo : En compagnie de Grégory Nève (Nissan), Philippe Dollin (CDP) et Yvan Chaix (directeur de l'Office du Tourisme), Marc Bauer, maire de Val d'Isère (au centre), apprécie l'événement à sa juste valeur.

    FOCUS

    Bellevard d'Or : Deux podiums disputés

  • Invités à voter pour leur "coup de cœur", les journalistes venus à Val d'Isère ont permis d'attribuer les premiers Bellevard'Or au Land Rover Discovery 60 th pour les 4x4 traditionnels et au tout nouveau Hyundai Vera Cruz pour les SUV. Ainsi, le premier nommé a remporté la timbale avec une avance relativement confortable devant la Jeep Wrangler et le Mitsubishi Pajero. En revanche, la lutte a été plus serrée entre le Hyundai Vera Cruz, présenté en statique à la Daille, et le Renault Koleos, venu en nombre à Val d'Isère dans l'optique de montrer ses réelles aptitudes en franchissement sur l'Espace Killy. Si le Vera Cruz l'a donc emporté d'une courte tête, le Ford Kuga s'est pour sa part classé troisième. Quant aux critères de vote, citons pêle-mêle l'Eco mobilité, l'habitabilité ou encore les apports techniques. 
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