Sacri monti
Face à la crise, aux mutations pluridimensionnelles de l'automobile (technologies, environnement, modes de consommation de la mobilité…) et aux évolutions de la valeur dans les sociétés modernes, les Etats ont finalement porté secours à leur industrie automobile. L'exercice était pourtant délicat tant l'automobile est traquée depuis quelques années, accablée par maints poncifs jusqu'à la diabolisation. Sur fond d'emploi, il s'agit aussi de réinventer un rapport à l'automobile, l'usine devant être le bastion-sentinelle de quelque chose d'autre.
Dans ce contexte, épousseté le premier mouvement de surprise, l'élection de François Fillon comme Homme de l'Année 2009 résonne avec force. Même si certains membres du jury marquaient leur désaccord, estimant que le gouvernement éreinte par ailleurs les automobilistes, les arguments en faveur du Premier Ministre sont légion : états généraux, prêts bonifiés, prime à la casse, mise en place du FSI et du FMEA, fluidification des accès au crédit, intervention dans des arbitrages industriels relatifs à l'emploi, etc. De surcroît, le fait que François Fillon soit un passionné d'automobile et qu'il ne s'en cache pas a aussi eu son importance.
Reste mille réponses à apporter face à un avenir aux myriades de défis pour inventer un sacro monte automobile.
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