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Constructeurs

Rétromobile, événement majeur

Publié le 4 février 2015

Par Jean-Marc Felten
4 min de lecture
Pour ses 40 années, Rétromobile s’annonce une nouvelle fois comme un rendez-vous incontournable des passionnés de véhicules anciens et, si le point d’orgue sera la vente animée par Artcurial le vendredi après-midi, de nombreuses attractions font de cette édition un millésime exceptionnel.
Renault fête les 50 ans de la familiale moderne. Cinq places et hayon, performance, économie et confort pour la Renault 16 en 1965.

Pour les marques, de nombreux anniversaires seront célébrés. Chez Citroën, on ne peut passer à côté des 60 ans de la DS, qui relaye le lancement de la marque DS désormais indépendante de Citroën. D’autres anniversaires importants seront également à l’ordre du jour. Chez Peugeot, la 204 a 50 ans. Née en 1965, elle a lancé le constructeur de Sochaux dans une démocratisation de sa gamme. Très moderne avec sa traction avant et ses quatre portes dans un format très compact, la petite lionne est le premier maillon d’une gamme qui va l’amener au deuxième rang national, puis à l’internationalisation du groupe PSA. Renault, pour sa part, célébrera les 50 ans de la Renault 16, une autre réussite technique et commerciale qui inaugure la familiale à hayon. Sans oublier les 60 ans d’Alpine, dont le renouveau doit être marqué dans l’année avec l’arrivée d’une nouvelle berlinette. Porsche, Mercedes, Skoda sont des exposants habitués des podiums de Rétromobile et seront une nouvelle fois là avec des exemplaires rares.

Un grand musée éphémère

Quant aux organisateurs, ils ont prévu des parterres très spéciaux. François Melcion, directeur du salon, résume en avant-première que “Rétromobile n’a jamais de thème imposé, l’histoire de l’automobile fait qu’il y a toujours plusieurs thèmes. Ainsi, cette année, nous aurons quatorze Pegaso, près du quart de toute la production de ce constructeur espagnol entre 1952 et 1956. Le musée de Mulhouse n’est pas en reste et déplace exceptionnellement les trois Bugatti “Royale”. Corrado Lopresto amène une partie de sa collection de voitures italiennes uniques, prototypes ou modèles de carrossiers qui illustrent la prédominance du style italien des années 50 à 80. Par ailleurs, de plus en plus de jeunes amateurs rejoignent le monde de la voiture de collection avec des modèles populaires des années 70 et 80, les “youngtimers”.” Ils trouveront une rétrospective de l’histoire de Matra, le constructeur de Romorantin (41) qui s’est illustré avec la Matra 530, jusqu’à l’original “coupéspace” Avantime. De nombreux autres stands attireront les visiteurs qui sont attendus autour des 100 000 sur les cinq jours d’ouverture, entre le mercredi 4 et le dimanche 8 février dans le hall 1 du Parc des expositions de la Porte de Versailles.

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FOCUS - Une vente aux enchères exceptionnelle

Chaque édition du salon Rétromobile est l’occasion d’une vente aux enchères de voitures de collection. La maison de vente Artcurial, qui la dirige depuis cinq ans sous la direction d’Hervé Poulain, commissaire-priseur et l’un des plus éminents connaisseurs de l’automobile de collection, présente cette année près de 200 voitures dont près de la moitié viennent d’une collection récemment dévoilée, ayant dormi pendant plus de trente ans dans des granges en province.
En vedette, les enchérisseurs découvriront une Ferrari 250 roadster California de 1961 ayant appartenu à Alain Delon. Ce modèle, dans son état d’origine, est parmi 37 exemplaires, le seul qui avait disparu des comptages des spécialistes historiens des Ferrari.

Autre modèle mythique qui sera proposé à la vente, une Maserati A6G 2000 GS Berlinetta qui a été utilisée par le collectionneur Roger Baillon depuis la fin des années 50 avant d’être remisée. Sa carrosserie Frua est en parfait état si ce n’est la peinture. Fabriqué à soixante exemplaires, dont quatre coupés Frua identiques à celui de la vente, ce modèle est le lien entre les Maserati de compétition et les voitures routières de grand tourisme qui font aujourd’hui la renommée de la marque. Par leur rareté et leur état, ces deux voitures devraient dépasser le million d’euros d’enchères et peut-être atteindre 12 millions pour la 250 California. Mais 57 autres modèles de la collection seront mis en vente, aussi divers que des Bugatti 57, Talbot, Voisin, Delahaye, Facel Vega, Hispano ou Berliet… Pratiquement toutes ces voitures sont à restaurer partiellement ou totalement, étant restées dans des hangars ouverts aux intempéries pendant plusieurs dizaines d’années. En seconde partie de la vente, 117 voitures en très bon état seront vendues, les fleurons étant une Bugatti 55 et une 43 qui dépasseront plusieurs millions d’euros, tout comme les deux Ferrari 275 GTB. La vente commencera sur le salon le vendredi 6 février à 14 heures, les voitures pourront être vues à partir du mercredi à l’ouverture de Rétromobile.

 

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