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Constructeurs

Questions à Marc Martinez

Publié le 15 janvier 2014

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Marc Martinez, directeur général de Renault Trucks France et président de Renault Trucks Commercial France.
Marc Martinez, directeur général de Renault Trucks France et président de Renault Trucks Commercial France.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Les achats par anticipation suffiront-ils à compenser la baisse en cette fin d’année ?
MARC MARTINEZ.
Nous pouvons affirmer que s’il n’y avait pas eu cet effet d’anticipation, le marché des véhicules industriels aurait été plus bas que l’an passé. Je confirme que ces achats ont représenté entre 10 et 15 % des commandes de Renault Trucks. En revanche, nous n’avons plus de camions Euro 5 à commander depuis fin septembre, sauf peut-être quelques unités encore disponibles dans le réseau. Toutes marques confondues, le marché accusait un repli de 5 % à la mi-novembre par rapport à l’an passé, alors que la baisse affichait - 7 % à fin octobre. Nous devrions rattraper le retard sur les derniers mois et être étales par rapport à 2012, autour de 43 000 unités.

JA. Les atermoiements sur l’écotaxe ne risquent-ils pas d’impacter votre activité ?
MM.
Il est évident que si les fédérations ne trouvent pas de compromis rapidement, la situation pourrait s’enliser et perturber le marché. Aujourd’hui, les transporteurs sont très prudents sur leur rentabilité. Si la mesure est repoussée, cela sera bénéfique pour les utilisateurs, qui pourront, ainsi, se structurer en conséquence.

JA. Comment jugez-vous les résultats du groupe ? Quelles sont vos ambitions avec la nouvelle gamme ?
MM.
En immatriculations, nous sommes en léger retrait par rapport à 2012. Nous avons notamment perdu 0,5 point de part de marché sur le segment des tracteurs routiers, sur lequel nous avons beaucoup souffert cette année. Nous ne pouvons pas être satisfaits de ces résultats, qui étaient toutefois prévisibles du fait de la fin de vie de notre gamme, par rapport à une offre récente chez nos concurrents. Nous avons voulu également maintenir une politique commerciale digne d’un leader, en ne cédant pas au dumping.
Le groupe n’imagine pas investir autant d’argent dans une nouvelle gamme pour rester au même niveau qu’aujourd’hui. Nous avons des ambitions fortes en termes de volumes et de parts de marché. Il faut que le parc roulant de Renault Trucks augmente.

JA. Votre maillage n’est-il pas devenu trop dense par rapport aux évolutions du marché hexagonal ces dernières années ?
MM.
Notre réseau de points services est trois fois supérieur à celui de notre premier concurrent. Une distance maximale de 40 kilomètres sépare deux points service, avec pour seul objectif de satisfaire le client. Par rapport à un marché à 43 000 unités, le réseau tel qu’il est constitué aujourd’hui se justifie. En revanche, s’il venait à baisser de nouveau, il faudrait revoir sa composition. Mais notre réseau est fort et solvable car il est porté en France par des investisseurs installés depuis trois ou quatre générations, qui ont des fonds propres et la capacité de passer le creux de la vague. Mais il est vrai qu’il est devenu difficile de trouver de nouveaux entrants costauds.
 

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