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Constructeurs

Quand une région veut attirer le monde

Publié le 1 juillet 2005

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
Afin d'être attractive aux yeux des investisseurs étrangers, et plus particulièrement européens, la région de l'Ontario, au Canada, s'est lancée dans de vastes programmes financiers. Cœur de cible, le secteur automobile, qui bénéficie d'un apport de 315 millions d'euros du gouvernement. L'Ontario...

...est la plus grande province du Canada et partage sa culture entre les Etats-Unis et la France. A quelques kilomètres seulement de Detroit et de la région des Grands Lacs, la région est traditionnellement vouée à l'industrie automobile. Elle a d'ailleurs profité en 2004 des baisses de production des constructeurs américains, et a surpassé le Michigan en nombre de véhicules produits. Il faut savoir également - c'est le côté ironique - que 90 % de sa production est exportée vers les Etats-Unis. Parallèlement à cette culture américaine très marquée, plus d'un million d'Ontariens sont de souche française, conférant ainsi à ce pays un lien tout aussi naturel avec l'Hexagone, pourtant à plusieurs milliers de kilomètres. Aujourd'hui, l'Ontario souhaite s'ouvrir à l'international avec pour cible l'Europe (Royaume-Uni, France et Allemagne) et, pour cela, n'hésite pas à faire de véritables appels à projets. "Nous avons beaucoup à offrir au monde et plus particulièrement aux compagnies françaises qui veulent investir chez nous", lance Don Black, du ministère ontarien du Développement économique et du Commerce, qui rappelle que 200 sociétés françaises ont leur siège au Canada. Celui-ci s'appuie également sur les 1,6 milliard d'euros échangés entre les deux pays en 2004.

GM et Ford apportent leur contribution

L'Ontario s'est donc lancé dans d'importants investissements en R&D, et un milliard d'euros seront dispensés dans les quatre ans à venir afin de promouvoir les technologies avancées. Le pays profite également d'une manne universitaire conséquente, les campus et les centres de recherches sont nombreux et forment de nombreux jeunes aux NTIC. Don Black confie également que près de 315 millions d'euros seront dédiés au secteur automobile, auxquels il faut ajouter les investissements de GM qui apporte 40 millions d'euros et de Ford avec 1,6 milliard d'euros, bien implantés dans la région. Enfin, il rappelle que l'Ontario est très proactive dans le domaine des énergies alternatives, notamment la pile à combustible. Toutes ces raisons, cumulées à une main-d'œuvre qualifiée disponible et de faibles coûts d'exploitation, doivent attirer les investisseurs.

Muriel Blancheton

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