Près de la moitié des Français réduisent leurs déplacements en voiture

Les Français se servent moins de leur véhicule. Tel est l'un des enseignements de l'enquête Ipsos pour le l'Observatoire E.Leclerc des Nouvelles consommations dont les résultats ont été dévoilés le 31 mai 2021. 46 % des 2 056 sondés entre le 29 avril et le 4 mai 2021 rapportent limiter régulièrement leurs déplacements en voiture pour diminuer les coûts. 19 % des répondants font même "souvent" ce choix, arguant que cela devient trop onéreux.

L'étude estime que le budget mensuel moyen des ménages s'élève à 211 euros, soit 2 532 euros par an, en considérant le financement, l’assurance, le stationnement, les péages, le carburant et l’entretien. Une somme grimpant à 256 euros mensuels dans les foyers dont les revenus annuels dépassent 36 000 euros. Les résidents des agglomérations rurales de moins de 20 000 habitants se déplacent le plus et de fait leur budget moyen est évalué à 243 euros. A 180 euros de moyenne, les Parisiens sont les moins dépensiers du panel. Ipsos rapporte que ces montants sont jugés "importants" pour 65 % des sondés et "trop importants" pour 13 % des automobilistes.

Les trajets indispensables, comme se rendre au travail ou aux rendez-vous médicaux, sont alors peu affectés. Seul 1 % des Français disent renoncer à les effectuer en voiture. En revanche, les trajets liés à des courses (8 %), aux loisirs et aux visites à des proches (15 %) ou aux vacances et week-ends (11 %) sont bien plus souvent sacrifiés sur l'autel des économies de deniers. Des signaux peu encourageants considérant que 24 % des automobilistes finissent par faire une croix sur certains déplacements (37 % en milieu rural).

1 Français sur 4 met en avant l'écologie

Pourtant 90% des Français disposent d’au moins une voiture au sein de leur foyer, surtout en zone rurale et petites villes (97%). 86% d'entre eux se déplacent en voiture chaque semaine (95 % en milieu rural et petites villes), le plus souvent en tant que conducteur (78%). Une population nationale pour laquelle la marche (19 %), le vélo (10 %), les transports en commun et le train (9 %) ou encore le covoiturage (6 %) sont les alternatives privilégiées à ce moyen de déplacement automobile présenté comme difficile à remplacer par 68 % des personnes.

Outre les motifs économiques, les raisons écologiques poussent également les Français à laisser la porte du garage fermée. Quand bien même les sondés regrettent la faiblesse de l'offre de mobilité de substitution, 1 personnes sur 4 se déclare prête à réduire l’usage de son véhicule pour des raisons environnementales, alors que 85% des Français déclarent posséder un véhicule thermique (contre 7 % d'hybrides, 2 % de véhicule électrique et 1 % de GPL).

Dans ce cas, les Français se tournent principalement vers les transports en commun routiers (25 %), les voitures électriques en libre-service (24 %), le vélo (21 %) et la location de véhicule électrique de moyenne durée (18 %). Les services de location en libre-service ne percent toujours pas dans l'Hexagone : 13 % d’entre eux choisiraient les vélos électriques, 6 % les trottinettes électriques et 6 % les scooters électriques.