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Constructeurs

Premières perles genevoises

Publié le 5 mars 2004

Par Alexandre Guillet
6 min de lecture
Le Salon de Genève se tiendra du 4 au 14 mars prochain et sera comme de coutume l'occasion de découvrir quelques nouveautés plus ou moins audacieuses. Le retour d'une chouchoute Il serait excessif de dire que l'ancienne Tigra est devenue un mythe, mais son style,...

...courbes voluptueuses et silhouette plongeante, a conquis bien des cœurs de passionnés d'automobiles. La nouvelle Tigra Twin-Top, qui sera sur les podiums de Genève, a perdu une bonne partie de son charme, sacrifiant sa personnalité à la mode et à la charte design d'Opel. Ceci se vérifie au niveau de la face avant, puisqu'on retrouve la nervure centrale sur le capot, la calandre trapézoïdale et, dans l'ensemble, une géométrie plus abrupte et angulaire. La nouvelle Tigra emprunte aussi beaucoup à l'Astra, comme en témoigne le fameux "profil en coin". A l'intérieur, elle joue les petites filles sages en reprenant la planche de bord de la Corsa qu'elle rehausse de touches d'aluminium (console, cerclage des compteurs, arceaux de sécurité). La véritable bonne surprise de la Tigra Twin-Top vient du fait qu'Opel a opté pour une configuration exclusive de deux places. Il s'agit donc d'un vrai véhicule plaisir qui ne cherche pas l'identification à tout prix avec ses concurrentes françaises. En outre, ce choix permet à la Tigra de proposer un volume de chargement satisfaisant : entre 250 et 440 litres selon la position du toit. Cette performance est rendue possible par le fait que ce dernier s'escamote, via un système électrohydraulique, quasiment à la verticale entre le cockpit et le coffre. Avec la Tigra Twin-Top, Opel confirme sa stratégie consistant "à consacrer 20 % de son catalogue à des modèles de niche", dixit Carl Peter Forster, vice-président de GM Europe et président d'Adam Opel AG. Notons que l'assemblage de la Tigra Twin-Top, dont la commercialisation doit intervenir à la fin de l'été, sera assuré par le groupe français Heuliez basé à Cerizay.





ZOOM

Des carrosseries très spéciales
Pour les amateurs de carrosseries spéciales, le Salon de Genève réservera aussi quelques premières mondiales. Sbarro présentera ainsi trois véhicules très différents (Espera Berlingo et Espera Peugeot 307 CC issus de son école et une Multipla 6 portes). De son côté, Italdesign Giugiaro dévoilera un véhicule de luxe et une sportive à traction hybride. Enfin, un détour s'impose chez Stola (prototype de limousine Thesis), Castagna (miniwagon) et Fioravanti, un ancien designer de Pininfarina qui fit jadis sensation à Genève avec la Vola.

Un concept-car très "marketing"

Nissan profitera du Salon de Genève pour dévoiler le concept-car Qashqai, dont nous n'avons jusqu'alors aperçu que quelques sketches. Selon Nissan, ce SUV situé à la croisée de plusieurs segments et tendances va répondre à une demande de nombreux clients. Le client cadre aisé formule en effet trois desiderata : un espace intérieur pouvant accueillir une famille, l'attrait rugueux et puissant d'un 4x4, mais aussi un confort de conduite et un niveau d'équipements proches de ceux d'une berline traditionnelle. Enfin, ils réclament un style distinctif qui les différencie du quidam dans la foule urbaine. Pour Nissan, le Qashqai est une réponse adaptée à ces diverses exigences. Mélange de force et de touches plus subtiles, le design extérieur du Qashqai reprend de nombreux traits de caractère des derniers modèles significatifs de la marque (Micra, Primera et 350 Z). A l'intérieur, il se caractérise par son habitabilité et sa flexibilité. En exploitant la modularité des sièges, on peut ainsi y mettre des vélos et le chargement est rendu très commode par l'absence de pied milieu. En fait, ce concept-car démontre que Nissan mise autant sur les SUV de nouvelle génération que sur les 4x4 et confirme sa politique visant à identifier puis à exploiter des niches appelées à devenir de petits segments de marché à part entière.

Toujours sous le charme

L'épopée Mini n'en finit plus de se régénérer et le lancement des versions cabriolet devrait encore accentuer le phénomène. Les Mini One et Mini Cooper décapotables seront ainsi présentées au public à Genève, alors que leur commercialisation est prévue vers le mois de septembre. Considérant avec logique et pragmatisme qu'on ne modifie pas une recette qui plaît, le look Mini est respecté à la lettre. Et le charme agit toujours ! D'autant que le constructeur a bien fait d'opter pour un toit souple qui vient renforcer le capital sympathie du modèle. Ce toit est totalement automatique et se présente sous deux configurations. Une première pression le rétracte de 40 cm, créant ainsi un toit ouvrant classique, tandis qu'une seconde pression le rabat intégralement derrière les sièges arrière. Bien que l'espace soit fort réduit, la capacité de chargement de cette Mini reste acceptable : entre 120 et 165 litres selon la position du toit. En outre, en rabattant les sièges arrière et en utilisant l'ingénieux système de "chargement facile", cette capacité peut être exceptionnellement portée à 605 litres. Enfin, l'espace pour les passagers à l'arrière n'a été rogné que de deux petits centimètres. Bref, les Mini One et Cooper cabriolets ont tout pour séduire de nombreux clients. D'autant que la palette chromatique élaborée pour l'occasion par la marque est nouvelle et riante, avec un potentiel de déclinaisons réduit mais réussi. Entre partitions "rétro" et "tendance", le design de la Mini cabriolet fait mouche ! En dépit de tarifs, environ 17 000 € en entrée de gamme, un tantinet réfrigérants...






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C'est le nombre de premières mondiales (VP) présentées à Genève.


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C'est le nombre de premières européennes présentées à Genève. Avis à ceux qui ne sont pas allés à Detroit


3
C'est le nombre de premières européennes pour les véhicules hybrides ou électriques

Un remake d'avenir ?

En pleine tourmente, Fiat a décidé de s'inspirer de certains de ses concurrents en revisitant l'un de ses modèles les plus mythiques : la Fiat 500. Il s'agit bien entendu de la baby Fiat de 1957, le célèbre petit pot long de 2,97 m, et non pas de la plus récente et anodine Cinquecento. Cette inspiration aboutit au concept-car Trepiuno qui sera exposé à Genève. Le Trepiuno est plus long de 33 cm que son illustre ancêtre, mais il reprend fidèlement l'esprit de ce dernier. Tout en rondeurs et en galbes simplifiés, il arbore la bouille sympathique et ludique des voitures que dessinent les enfants sur leur feuille de papier Canson. La poupe inclinée dotée d'un grand bouclier rappelle les derniers modèles commercialisés par la marque italienne. A l'intérieur, comme son nom l'indique, "Trois plus un", le Trepiuno revendique son statut de vrai quatre places. En dépit de sa petite taille, il offre d'ailleurs de l'espace aux jambes à l'arrière grâce à un astucieux travail sur le dossier des sièges avant. Même s'il convient de rester prudent, ce concept-car préfigure sans doute un modèle trois portes citadin que la marque italienne souhaite commercialiser à un horizon 2005-2006. Fiat souligne ainsi que "ce voyage dans le passé sert à se projeter avec fraîcheur vers le futur".


Alexandre Guillet

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