Portrait de l’acheteur VO

...étude de la Sofres relayée par le CCFA, nous donne quelques informations sur l'utilisation d'un véhicule d'occasion par rapport à un VN. Première chose à savoir, 60 % du parc français est composé de véhicules achetés d'occasion. Un ratio qui ne cesse de progresser depuis 15 ans. En 1990, seulement 50 % du parc était acheté d'occasion. Cela est en partie dû à la multimotorisation croissante des foyers. En effet, le ratio est de 58 % pour la voiture principale et évolue à la hausse sur le parc des deuxièmes voitures (68 %) ou des troisièmes voitures (80 %). Ces voitures sont moins sollicitées et peuvent donc être plus anciennes. En effet, alors que le kilométrage moyen réalisé par an est de 12 843 km, la deuxième voiture n'en fait que 10 300 et la troisième, 9 000.

41 % des retraités en VO

L'étude nous donne quelques indications sur la zone d 'habitation de l'acheteur VO, sur son âge et sa profession. Avec 68 % de leur parc composé de VO, les communes rurales devancent largement les zones périurbaines (63 %), les centres-villes (58 %) et les banlieues (54 %).
En termes d'âge, ce sont les moins aisés et donc les plus jeunes qui favorisent l'achat de VO : 74 % du parc automobile des moins de 35 ans est composé de VO. Ce ratio ne cesse de baisser avec l'âge, pour atteindre 41 % chez les plus de 65 ans. Si elles achètent du neuf, les personnes âgées ne sont pas celles qui roulent le plus : elles ne font que 10 400 km/an en moyenne.

Les 3/4 des ouvriers en VO

L'analyse par profession fait de nouveau apparaître que ce sont les moins aisés qui achètent le plus d'occasion : cela concerne 75 % des ouvriers, 72 % des agriculteurs (à rapprocher de la zone rurale) et 69 % des employés. Les cadres supérieurs et professions libérales ne sont plus acheteurs de VO que pour 51 % d'entre eux (et les retraités pour 44 %).
D'autres éléments viennent distinguer les deux profils d'acheteurs : l'acheteur VO conservera sa voiture en moyenne 3,5 ans contre 5 ans pour l'acheteur VN. Au global, la durée moyenne de détention n'a d'ailleurs pas cessé de progresser du fait de la fiabilité croissante des véhicules : elle est passée de 3,7 ans en 1990 (et 70 000 km au compteur) à 4,6 ans en 2004 (et 100 000 km).

D. P.