Nissan dans le rouge

...Mitsubishi, Honda, Subaru et même Toyota, Nissan a annoncé que ses pertes seraient plus importantes que prévues sur l'exercice en cours qui se clôture fin mars. Le constructeur nippon s'attend désormais à une perte annuelle de 265 milliards de yens (2,2 milliards d'euros) au lieu d'un bénéfice de 160 milliards de yen. Nissan estime également que sa perte d'exploitation sera voisine de 180 milliards de yen et son chiffres d'affaires devrait se contracter de plus de 23 %. En évoquant les taux de change et la dégradation des marchés, Carlos Ghosn a indiqué que : "Les pires scénarios possibles se sont systématiquement réalisés. Nous devons protéger notre entreprise face à cette situation." Une protection qui prend dans l'immédiat deux aspects : la suppression de 20 000 postes entre avril 2009 et mars 2010 et la remise en cause de certains investissements. Ainsi, Nissan a annoncé qu'il se retirait du projet d'usine commune avec Renault au Maroc. Carlos Ghosn a déclaré que Renault poursuivait seul le projet. Un autre projet commun, en Inde, va également être à nouveau étudié. Autre mauvaise nouvelle pour Renault, il devra se passer de la large contribution de Nissan à son bénéfice !

De plus, Nissan va mettre en place un système de partage de travail devant conduire à la réduction de 20 % les dépenses de personnel dans les pays où ces coûts sont élevés. Enfin, le Plan GT 2012 va être suspendu. "Nous pourrions réduire les capacités de production, a indiqué le patron de Nissan, mais nous n'avons aucun projet de fermeture d'usines. Cette crise ne va pas durer éternellement, a-t-il poursuivi, nous pensons que nous pourrons utiliser à nouveau ces installations quand la crise sera finie."