S'abonner
Constructeurs

“Ne jamais dire jamais”

Publié le 3 avril 2015

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Fort de résultats sans précédents, Mike Manley, patron de Jeep, a détaillé le plan de mondialisation de la marque, principalement articulé autour de la réussite du Renegade. Mais pas que…
Mike Manley, président de Jeep.

Après les résultats obtenus par Jeep en 2014, Mike Manley, président de la marque, pouvait avoir le sourire dans les allées du salon de Genève. Avec 1 017 019 véhicules vendus dans le monde contre 731 565 un an plus tôt (+ 39 %), Jeep enregistre une cinquième année consécutive de hausse, tout en battant son propre record de ventes pour la troisième fois de rang, et donc dépasser un cap symbolique. “Atteindre et dépasser un million d’unités en 2014 était une importante étape à franchir pour Jeep”, a d’ailleurs souligné Mike Manley, qui, un an plus tôt au même endroit, pensait ce cap atteint en 2015 et pas avant. Pourtant, partout, la marque a affiché une réussite insolente. Aux USA, Jeep a écoulé 692 348 véhicules (+ 41 %), avec une dynamique semblable dans la région Asie-Pacifique (+ 42 %, dont 90 000 unités en Chine), et + 40 % dans la région EMEA et + 65 % pour le seul continent européen (+110 % en France, à 2 783 unités en 2014, N.D.L.R.). Pour Mike Manley, l’intérêt est de surfer désormais sur la vague de ce succès : “2015 sera l’année de la transformation vers la mondialisation avec le début de la production au Brésil et le retour de la production en Chine après une absence de plus de dix ans”, a-t-il expliqué.

De la Chine au Brésil en passant par l’Europe

Ainsi, L’empire du Milieu devient un élément déterminant dans la stratégie mondiale de Jeep, qui souhaite y écouler 1,9 million d’unités d’ici 2018. Outre l’assemblage de véhicules, Jeep devrait y étoffer son réseau, passant d’environ 160 points de vente actuellement à 220 fin 2015. Par ailleurs, Jeep fabriquera le Renegade au Brésil à compter de ce mois-ci, quand le SUV compact fera également son entrée sur le marché indien avec le Wrangler d’ici à la fin de l’année, avant le Grand Cherokee début 2016. Sans parler de l’arrivée imminente du Renegade, encore lui, sur le marché US, importé d’Italie à destination des distributeurs américains à hauteur de 3 000 unités hebdomadaires.

Mike Manley n’oublie pas le Vieux Continent dans sa stratégie. Pour le dirigeant, la marque “ne couvre pas suffisamment les différents marchés européens”. Pour cela, le patron de la marque américaine compte sur un “déploiement des réseaux”. Si les points de vente Jeep ne fleurissent pas (encore) en Europe, Mike Manley tient notamment à rappeler l’exemple du réseau britannique qui “avait quasiment disparu en 2011 et qui aujourd’hui se compose de 68 points de vente qui affichent une rentabilité de 1,6 %”.

Un grand et un petit Renegade ?

Enfin, si le Renegade symbolise la mondialisation de Jeep, Mike Manley a aussi attiré l’attention sur l’ensemble de la gamme : “Jeep est une marque de niche, mais je tiens à dire que notre gamme tend à se développer pour entrer à terme dans le Top 5 des marques spécialistes de SUV dans le monde”, a-t-il précisé. Le dirigeant a notamment confirmé le lancement l’an prochain d’une nouvelle Jeep située entre le Renegade et le Cherokee. Mike Manley est en revanche resté plus évasif quant à l’éventuelle apparition dans la gamme d’un petit SUV, situé en dessous du Renegade. “C’est un débat que nous avons en interne. Le Renegade a participé à une conquête de nouveaux clients, notamment féminins. Mais il ne faut jamais dire jamais”, a-t-il conclu.

---------
FOCUS - Le retour de la 124 Spider

A Genève, Sergio Marchionne n’a pas évoqué son salaire, plus de 31 millions d’euros cette année, mais l’avenir de Ferrari, sans toutefois donner le futur lieu de cotation, mais aussi celui de la Scuderia qui doit renouer avec la victoire. Il a également indiqué avoir “identifié” le partenaire idéal pour FCA sans relever son nom naturellement. Cela ne semble pas être Mazda, même s’il a indiqué que la collaboration avec le Nippon se déroulait très bien et pourrait être poursuivie à l’avenir. A ce sujet, Sergio Marchionne, avec l’aval d’Olivier François, le patron de la marque Fiat, a révélé le nom de la Fiat dérivée de la Mazda MX-5. Ce sera la Fiat 124 Spider. Toujours au chapitre produits, le président a indiqué que le groupe FCA commercialiserait son premier véhicule hybride rechargeable en janvier 2016. Mois où sera également lancé le SUV Maserati.

Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

Pour vous tenir informés de toute l'actualité automobile, abonnez-vous à nos newsletters.
Inscription aux Newsletters
cross-circle