Microcar muscle la MC1
...Explications de Christophe Rieger, directeur général adjoint commerce.
En lançant en septembre 2003 la MC1, Microcar avait fait un pari osé. Avec cette nouvelle voiture, le constructeur introduisait un style avant-gardiste (pour la VSP s'entend) et adoptait une nouvelle technique de fabrication : châssis alu et pièces de carrosserie thermoformées. Microcar allait encore plus loin en adoptant des options originales, comme le choix d'une banquette monobloc au lieu de deux sièges individuels.
ZOOMLes prix en bref Toit verre : 100 euros Jantes alu : 180 euros |
Le Journal de l'Automobile : Pourquoi lancer si vite un nouveau haut de gamme de la MC1 ?
Christophe Rieger : L'arrivée de la version Préférence était prévue dès le lancement de la MC1. La Dynamic était positionnée comme un milieu de gamme plutôt bien équipé, pas comme un vrai haut de gamme. Or, il y a, sur le marché de la minivoiture, une réelle attente pour une voiture très bien équipée. Nous avions aussi dit, dès le lancement, que notre palette de coloris s'élargirait dans le temps. L'arrivée du gris métal est un "plus" incontestable. Bref, je pense que nous avons dorénavant une gamme MC1 bien structurée.
J.A. : Le toit en verre devrait-il améliorer vos scores ?
C.R. : Encore une fois, avec le toit en verre, nous offrons un "plus" par rapport à nos concurrents. Il garantit une grande luminosité et améliore la sensation de volume de l'habitacle. Maintenant, c'est vrai aussi que la MC1 se prête particulièrement bien à l'apparition de cette option. Nous pensons donc que le toit en verre devrait réaliser de bons scores de ventes.
J.A. : L'apparition de sièges indépendants sur la Préférence ne condamne-t-elle pas, à terme, la banquette ?
C.R. : Non, car nous n'avons pas perdu de ventes à cause de la banquette. Mais nous voulons tout de même éviter les éventuels contre arguments de certains clients. Du point de vue corpulence, la banquette offre plus de largeur, plus d'aisance. Mais certains clients, au goût plus classique, préfèrent les sièges. Nous leur offrons dorénavant cette possibilité.
J.A. : Les sièges vont-ils bientôt s'étendre à la Dynamic ?
C.R. : Nous verrons les résultats de la Préférence. Si une tendance claire se dégage en faveur des sièges, nous serons peut-être appelés à les intégrer sur le reste de la gamme. La banquette n'est pas une obsession chez Microcar ! Si nous devons réajuster le tir, nous le ferons. Sur le marché du renouvellement, nous ne souhaitons pas perturber les attentes de nos clients qui passent de la Virgo à la MC1. Nous ne devons pas leur faire faire le grand écart. Nous étudions tout ce qui pourra les mettre en confiance.
J.A. : A quels marchés s'adresse en priorité la Préférence ?
C.R. : Aux marchés du Nord de l'Europe et à la France en particulier. Nous avons ici une demande forte pour le très haut de gamme. En France, nous allons valoriser notre "mix" produit en faisant basculer des ventes vers le haut de gamme.
J.A : Que devient la Virgo aujourd'hui que la MC1 est lancée sur tous vos marchés export ?
C.R. : Nous arrêtons la production de la Virgo, pour une fin de commercialisation cet été. La MC1 est dorénavant implantée partout et il n'y a plus lieu de doubler la gamme.
J.A. : La Virgo avait fait une belle fin de carrière avec sa version Pratic à double porte arrière. Ne perdez-vous pas un atout majeur avec l'arrêt de cette voiture ?
C.R. : La version Pratic de la Virgo est en effet une belle réussite commerciale. Mais tout a une fin. Maintenant, les bonnes idées ne sont jamais perdues. On en reparle dans quelques mois...
J.A. : Pourquoi lancer si vite un TQM ?
C.R. : Il y avait une demande de nos distributeurs pour contrer Aixam. Nous nous devions d'avoir une réponse. Certes, le marché du TQM est relativement réduit, mais notre position nous imposait de répondre aux attentes de ce marché. Le seul gros marché du TQM est la Grande-Bretagne. En France, par exemple, nous pensons faire une centaine de MC1 Family par an. Pour l'instant, nous lançons cette voiture avec un moteur essence 15 kW, mais avec un peu plus d'expérience nous serons peut-être amenés à proposer une seconde motorisation.
J.A. : Et puis cette version rallongée (+ 23 cm) de la MC1 pourrait faire un très beau maxi...
C.R. : On peut évidemment l'imaginer, mais nous n'avons pas de plan de lancement défini vis-à-vis d'un tel véhicule. Pour l'instant, nous lançons la Family et la Préférence. Maintenant, le savoir-faire que nous avons acquis avec cette version rallongée pourrait très bien nous donner des idées !
J.A. : On a l'impression que le début de carrière de la MC1 est difficile. Vous avez rencontré des problèmes techniques et vos ventes ne suivent pas la hausse du marché. Comment expliquez-vous cette situation ?
C.R. : Pour l'instant, nous constatons que les ventes de Microcar sont en hausse, aussi bien en France que sur nos principaux marchés étrangers. On a connu des débuts de carrière plus difficiles sur ce marché ! Concernant les débuts de la MC1, nous n'avons pas fait un lancement à grand spectacle, avec une communication ciblée sur nos clients Virgo. Nous savions qu'il y avait d'autres modèles à venir et notre plan est à plusieurs étages. En revanche, il est vrai que nous avons rencontré des problèmes techniques durant les premiers mois de production, au niveau de l'étanchéité. Ces problèmes, nous les avons intégrés et nous les avons réglés. C'est aujourd'hui une vieille histoire. Maintenant, sans chercher à nous dédouaner, il me semble que les problèmes de fiabilité sur un nouveau véhicule ne sont pas une exclusivité Microcar. Notre vrai problème de développement est lié à la dimension trop restreinte de notre réseau.
J.A. : Combien comptez-vous de points de vente à ce jour ?
C.R. : Nous avons environ 70 distributeurs sur le territoire français, soit la moitié d'Aixam. Nos efforts portent donc aujourd'hui sur le développement de notre réseau, sans volonté de mailler le territoire en mettant en compétition les distributeurs. Nous cherchons simplement à occuper le terrain qui est libre.
J.A. : Quel est le premier bilan de l'activité Microcar sur les quatre premiers mois 2004 ?
C.R. : Notre budget était fixé à + 25 % en volume. Actuellement, nous sommes dans l'objectif, ce qui prouve que la MC1 a reçu un excellent accueil des différents marchés européens. Sur un plan général, notre progression est à deux chiffres dans la plupart des pays où nous sommes présents, avec par exemple 38 % de parts de marché en Autriche. Nous allons maintenant compléter notre offre : la MC1 Préférence et la MC1 Family constituent une première étape dans cette stratégie.
Pascal Litt
FOCUSBase MC1 Dynamic Equipement supplémentaire : |
ZOOMMicrocar MC1 Family en bref |
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