Microcar M Go : nouveau départ, nouvelles ambitions !
Pour autant, le travail effectué est profond, et l'auto que vous avez sous les yeux est bien nouvelle. S'appuyant sur son expérience professionnelle acquise dans l'automobile, l'ex-matracien Philippe Thill s'est attaché à rapprocher le plus possible la M Go des standards en vigueur chez les "grands" constructeurs.
Dans l'absolu, la M Go fait toujours appel à une structure de type "space frame" en aluminium extrudé et soudé (façon Audi A8), sur laquelle viennent se greffer des panneaux en ABS. L'examen de la carrosserie laisse pourtant apparaître des progrès très sensibles en termes de qualité perçue, grâce à un changement radical dans le procédé de jonction entre la "cage" et la coque en elle-même. L'assemblage se fait dorénavant de manière automatisée, avec une précision accrue. Le tout étant permis par l'investissement dans une ligne de ferrage dernier cri sur le site de Boufféré. Notons, en outre, un travail intensif sur la structure proprement dite, de façon à gagner du poids sur la partie arrière tout en renforçant la proue au profit de la sécurité passive. Plus solide, le berceau moteur en acier a autorisé une implantation plus compacte de la mécanique, avec boîte située sous le moteur, à l'instar de la dernière Ligier X-Too R et d'un radiateur frontal avec motoventilateur. Pour autant, la facilité d'entretien n'a pas été sacrifiée.
Style assagi et prestations en net progrès
Au contraire, la Microcar M Go s'équipe d'emblée d'une façade avant technique, qui se dépose en quelques instants et porte les phares, boucliers, radiateur, bocal et serrure de capot. L'accès à la batterie a lui aussi été soigné, le bac étant intégré au tablier. L'utilisateur pourra lui aussi se réjouir des évolutions apportées. En premier lieu, l'insonorisation : la ligne d'échappement comporte à présent un silencieux arrière, qui s'ajoute au simple pot de détente habituel. En outre, l'absorbant acoustique est généreusement distribué, et ne lésine pas sur les soufflets de passage de fil pour éviter de transmettre les fils. Un travail important a été effectué sur le chauffage, autre point faible récurrent des voitures sans permis, via des conduits optimisés notamment.
Parmi les astuces qui facilitent la vie, notons aussi l'implantation de systèmes de veille pour les consommateurs d'énergie en cas d'oubli : feux, plafonniers finissent par s'éteindre. Les étourdis apprécieront ! Dans le même esprit, très "automobile", notons aussi l'essuie-glace arrière automatisé au passage de la marche arrière si l'essuie-glace avant fonctionne, ou l'ajout de rangements dans les accoudoirs de portes. Du côté du coffre, davantage qu'un volume surdimensionné, la M Go propose une tablette arrière positionnable suivant deux hauteurs, et une véritable cloison de séparation, participant à l'insonorisation. Enfin, au volant, la clientèle appréciera la nette diminution du diamètre de braquage (9,2 m contre 10,3 m) pour les manœuvres, le gain important en confort de suspension (pneus et ressorts assouplis, surtout à l'arrière). N'oublions pas les freins, qui s'équipent du déclenchement des warnings en forte décélération et d'un dispositif de rattrapage automatique de jeu des plaquettes, inédit sur une mini-voiture. Microcar a donc beaucoup travaillé, mais sa M Go partage déjà avec la Ligier X-Too R le système de commande d'inverseur nettement adouci et le variateur IBC à mise en roue libre retardée, qui profitent à l'agrément de conduite. Deux dispositifs qui matérialisent les premiers partages de composants entre les deux marques. Car, si la "guerre commerciale" doit s'apaiser sur le terrain, l'alliance Ligier-Microcar est surtout l'occasion de faire des économies d'échelle sur "tout ce qui ne se voit pas". Voire même à terme de partager une direction des achats commune…
Photo : Fini le style géométrique des MC2 ! La M Go revient à des lignes plus douces et galbées.
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