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Constructeurs

Mazda2, casting réussi

Publié le 29 novembre 2010

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
La Mazda2 s’offre un relooking. La starlette du segment B mise sur ses apparences sportives et son châssis exemplaire en réponse à une concurrence dont l’agressivité tarifaire est devenue sans commune mesure.
Pour la Mazda2 le client type est à 60 % une femme de 43 ans en moyenne. En face, la 207 et la Clio comptent respectivement 58 % d’hommes, de 51 ans en moyenne et 56 % d’hommes de 53 ans en moyenne.

Qu’il est difficile d’évoluer sur le segment B. Ce créneau reprend en quelque sorte les codes de la vie urbaine, où le culte de l’apparence prime et où il convient par conséquent de toujours revêtir la dernière robe à la mode. Il faut dire qu’avec une trentaine de compétitrices en lice, émerger du lot n’est pas une mince affaire. A sa sortie, en 2007, la Mazda2 avait su pourtant tirer son épingle du jeu, rompant avec son passé esthétiquement peu glorieux. Mieux encore, elle avait été auréolée du titre de Voiture Mondiale de l’Année 2008. Une reconnaissance.

Mais les choses ont bien évolué depuis et la concurrence s’est réveillée. Il n’y a qu’à évoquer la naissance de la DS3, la Polo qui s’est forgée un caractère ou la cure de jeunesse de la Seat Ibiza pour s’en convaincre. Le temps est donc venu pour la Mazda2 de changer de parure, si elle espère rester dans la short-list d’un segment qui totalise à lui seul près d’un quart des immatriculations européennes, avec 3,8 millions d’unités en 2009. La petite japonaise a opté pour un look plus sportif et n’est donc pas partie chercher bien loin puisqu’elle a tout simplement dupliqué l’ADN maison, qu’on lit au travers sa face avant, plus “souriante”. La Mazda2 a également apporté un traitement particulier à son intérieur, résolument plus abouti en qualité perçue, à l’instar du nouveau design de la planche de bord.

Le produit, pas le prix

Quoi qu’on en dise, être séduisante ne suffit pas à imposer son style. “Aujourd’hui, les clients ont un tel choix, qu’acheter un véhicule leur semble impossible”, confiait Thierry Guillemot, président de Mazda France, lors d’un échange. Partant de ce postulat, la Mazda2 s’est dotée d’un châssis qui devrait faire l’unanimité. En se basant sur l’actuelle version, les ingénieurs ont accompli un travail louable. Durant notre essai, nous avons pu la mettre à l’épreuve aussi bien en ville que sur route sinueuse et dans les deux cas, la voiture a su répondre présente même si le bloc 1,5 l (102 ch) manque toutefois d’un peu de couple à bas régime. La Mazda2 réclame une injection directe (prévue dans le programme SKY) qui tarde à venir. Ce qui par ailleurs la pénalise puisque le constructeur mise sur cette technologie pour implanter le système Stop&Start, dont la concurrence profite allégrement.

Sur le segment B, les belles sont agressives. Confrontée à une guerre des prix, la Mazda2 aura “une approche marketing orientée sur le produit et non le prix”, affirme Thierry Guillemot, qui n’a de toute façon pas les moyens de soutenir une telle stratégie. “Nous allons aussi mettre l’accent sur le financement, ce qui est moins dégradant pour l’image”, rebondit Vincent Reboul, directeur marketing, qui annonce un taux de pénétration de 25 % de Sofinco Viaxel contre 5 % avec les offres de FCE Bank, le précédent partenaire. L’ancienne Mazda2 accordait en moyenne 1 500 à 2 000 euros de remise (soit 16 points).

Monnayée entre 11 800 et 17 100 euros (+ 1 % environ), la petite asiatique positionne ses trois motorisations, 1,3 et 1,5 litre essence puis 1,6 l Diesel (le MZ-CD 1.4 étant supprimé), dans le cœur de gamme. A en croire le CV de l’actuelle et les prévisions de la marque, 3 000 clients devraient, à partir du printemps prochain, acquérir majoritairement une version 5 portes équipée du 1,3 l essence, à 12 500 euros environ. 

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La Mazda2 en bref

Date de lancement : Printemps 2011
Segment de marché : Citadines B
Objectif : 3 000 unités
Principales concurrentes de la Mazda2 MZR 1.5 102 ch (5p) 15 500 € (environ) :
Renault Clio 1.2 TCE Clim 100 ch : 14 850 € ;
Ford Fiesta 1.4 Trend 96 ch : 15 000 € ;
Peugeot 207 1.4 Vti 95 ch : 15 950 € ;
Seat Ibiza 1.6 Sport 105 ch : 16 280 € ;
Toyota Yaris 100 VVTi Excelia Pack : 16 500 € ;
VW Polo 1.2 TSI Sportline 105 ch : 18 870 € ;
Prix : de 11 800 à 17 100 € - Essence et Diesel

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A voir également : la Mazda2 en vidéo.

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