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Marge opérationnelle record pour Stellantis

Publié le 23 février 2022

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
A peine un an après sa création, Stellantis a dévoilé de très bons résultats financiers montrant une marge opérationnelle de 11,8 %. Elle atteint même 16,3 % en Amérique du Nord ! L'électrification reste au cœur de sa stratégie avec 17 lancements de modèles électriques ou hybrides rechargeables d'ici fin 2023.
Stellantis va lancer 13 modèles 100 % électriques d'ici fin 2023.

Pour son premier exercice, Stellantis peut se targuer de présenter un bilan record avec un bénéfice net de 13,4 milliards d'euros et un résultat opérationnel de 18 milliards. La marge du même nom atteint ainsi 11,8 % d'un chiffre d'affaires de 152,12 milliards (+14 %). "Un record" selon Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis. Le bilan montre aussi un free cash flow de 6,1 milliards et 62,7 milliards de liquidité industrielle disponible.

 

Mais Stellantis, comme FCA avant le mariage, peut dire merci à ses activités nord-américaines. En effet, cette zone géographique affiche un résultat opérationnel de 11,356 milliards (16,3 % de marge opérationnelle). Viennent ensuite l'Europe élargie avec 5,37 milliards (9,1 % de marge opérationnelle), l'Amérique du Sud avec 882 millions (8,3 % de marge opérationnelle), le Moyen-Orient et l'Afrique avec 545 millions (10,5 %), la Chine-Inde-Asie Pacifique avec 442 millions (11,1 %), Maserati avec 103 millions et enfin d'autres zones et activités qui affichent un déficit de 687 millions.

 

 

Le directeur général a également souligné la progression des ventes de modèles électrifiés de 160 % sur l'année, avec 388 000 unités vendues. En Europe, Carlos Tavares a indiqué que le groupe avait d'ailleurs fait mieux que son objectif de CO2 avec 110,6 g/km, soit 4 % en-dessous de la limite.

 

A l'avenir, l'électrification va logiquement monter en puissance. En effet, Stellantis compte aujourd'hui 34 modèles électrifiés dans sa gamme (19 BEV et 15 PHEV) mais il en comptera 17 de plus d'ici fin 2023. Il va ainsi lancer 13 BEV et 4 PHEV de plus. Le groupe proposera ainsi 32 modèles 100 % électriques dans 2 ans.

 

 

Le VUL a aussi été salué avec 33,7 % de part de marché en Europe (30 pays) et 30,9 % en Amérique du Sud. Un business très important pour le groupe qui a représenté 1,9 million de VUL en 2021. Durant l'année 2021, Stellantis a vendu 6,142 millions (+3 %) de véhicules à travers le monde.

 

Pour l'exercice 2022, Stellantis envisage une légère croissance des marchés. Le groupe table sur une croissance de 3 % en Amérique du Nord et du Sud mais aussi en Europe. La Chine et la zone Afrique Moyen-Orient devraient rester stables alors que l'Inde Asie-Pacifique devrait progresser de 5 %. Dans ce contexte, Stellantis veut conserver une marge opérationnelle à deux chiffres et générer un free cash flow positif. Les prévisions 2022 semblent mesurées mais le groupe reste prudent car la pénurie de semi-conducteurs n'est pas terminée et la géopolitique peut perturber les choses.

 

 

"Les résultats records d’aujourd’hui prouvent que Stellantis est bien placé pour réaliser des performances solides, même dans les environnements de marché les plus incertains", a souligné Carlos Tavares.

 

Depuis sa naissance le 17 janvier 2021, Stellantis a déjà avancé sur de nombreux dossiers comme l'électrification, le véhicule connecté, les logiciels, le commerce, la distribution, le financement ou encore l'empreinte de production. Cependant, le directeur général dévoilera, le 1er mars prochain, son nouveau plan stratégique à long terme.

 

Stellantis devra continuer à être de plus en plus efficace notamment pour faire face aux coûts de l'électrification qui sont énormes. Pour lui, un VE est 40 à 50 % plus cher et il est impossible d'appliquer la totalité de cette hausse aux clients finaux. "Durant les 5 prochaines années, ce sera une course à la réduction des coûts" prévient Carlos Tavares.

 

Et tout le monde va être mis à contribution car le gain de compétitivité traditionnel, de 2 à 3 % par an, ne suffira pas. La distribution peut permettre, selon lui, de gagner près de 10 % par an. Les fournisseurs et équipementiers, dont les pièces représentent 85 % des coûts de production, n'y échapperont pas non plus. Carlos Tavares précisant "qu'ils devront en prendre en charge une partie. Nous sommes tous dans le même bateau…"

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