MAN sabre dans ses effectifs
Alors que Traton, sa maison mère, s'apprête à débourser 3,6 milliards de dollars pour racheter l'américain Navistar, MAN vient d'annoncer la suppression de 9 500 emplois, soit 25 % de ses effectifs mondiaux.
Le directoire "a décidé une réorientation de grande envergure", incluant des économies de 1,8 milliard d'euros, dont "la suppression de jusqu'à 9 500 emplois en Allemagne, Autriche et dans le monde, dans tous les secteurs d'activité du groupe", a détaillé l'entreprise dans un communiqué. Trois usines, à Steyr en Autriche ainsi qu'à Plauen et Wittlich en Allemagne, pourraient être fermées, ajoute MAN. "Le directoire de MAN démarrera rapidement les négociations avec les représentants du personnel" sur la restructuration, a précisé le constructeur dans un communiqué.
Au premier semestre 2020, marqué par la pandémie de Covid-19 qui a plongé de vastes pans de l'économie dans une crise sans précédent, MAN a affiché une perte d'exploitation de 423 millions d'euros avec une baisse du chiffre d'affaires de 26 % sur un an, à 4,7 milliards. Au deuxième trimestre notamment, les usines du fabricant de bus et camions avaient été en partie fermées.
Mais déjà avant le Covid-19, MAN prévoyait un plan d'économies pour réagir à une baisse de la demande qui s'est simplement accentuée avec la crise sanitaire. Selon des médias allemands, le groupe avait envisagé jusqu'à 6 000 suppressions d'emplois. Dans son rapport annuel 2019, qui ne prend pas en compte la pandémie, MAN prévoyait déjà une baisse "drastique" de son résultat sous l'effet notamment d'une fonte de 10 % à 20 % du marché européen. (avec AFP)
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