Lionel Saillard, responsable export aftermarket du groupe Magneti Marelli
Journal de l'Automobile. Comment se présente le marché de la pièce détachée en Chine ?
Lionel Saillard. En premier lieu, il convient de dire que c'est un marché très segmenté qui permet à tout le monde d'y trouver son compte. Pour les véhicules d'importation, il existe des distributeurs spécialisés, voire hyperspécialisés pour lesquels il ne saurait être question de vendre autre chose que des pièces d'origine, qu'ils importent donc. Alors que pour les véhicules locaux, ce sont d'autres distributeurs et d'autres fournisseurs. C'est souvent ainsi sur les marchés d'export. Disons qu'ici, cela va très loin, puisque l'on peut avoir des distributeurs qui ne font que Mercedes, et chez Mercedes que la Classe E par exemple.
JA. Comment peut-on se placer en prix, sur un marché aussi diversifié et avec des concurrents de tous ordres ?
LS. Les automobilistes, qui ont pu acquérir des véhicules d'importation, sont prêts à payer le "bon prix" pour les pièces de remplacement. Il ne s'agit pas de lutter contre la concurrence locale sur les pièces pour les véhicules chinois. Pour les véhicules italiens - je rappelle que Magneti Marelli est une filiale du groupe Fiat - les pièces sont directement importées d'Italie et fournies par nos usines. Nous prévoyons d'ailleurs, d'implanter, ici, de nouveaux sites de production, notamment Automotive Lighting, pour être encore plus performant.
JA. Etre une filiale du groupe Fiat, est-ce un atout en Chine ?
LS. C'est un atout partout dans le monde puisque nous disposons d'une structure d'achats globale, interne au groupe pour l'ensemble des besoins de la production et des filiales. Cela nous donne une certaine avance, tant dans les conditions tarifaires que dans le sourcing. Cette cellule commune facilite les partenariats que nous pouvons contracter en Chine afin de promouvoir les produits Magneti Marelli, y compris les produits de négoce. Tout ce qui facilite la pénétration de la marque est bienvenu. Le Groupe Fiat va arriver en Chine, officiellement en 2011, il est normal que toutes les divisions se mobilisent, comme en Inde d'ailleurs, où le groupe investit massivement.
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