S'abonner
Constructeurs

L'industrie auto française retrouve des couleurs

Publié le 25 mars 2015

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Son indice de santé général a progressé de 5,3% dans la dernière livraison de l'indice AutoIndex du cabinet de conseil Strategy&. Et cela pourrait se poursuivre en 2015. Des hausses significatives d'immatriculations et de production sont anticipées.
Son indice de santé général a progressé de 5,3% dans la dernière livraison de l'indice AutoIndex du cabinet de conseil Strategy&. Et cela pourrait se poursuivre en 2015. Des hausses significatives d'immatriculations et de production sont anticipées.

Constructeurs et équipementiers ont continué de sortir de l'ornière l'an dernier en France. En tout cas, c'est ce qui ressort de la dernière livraison de l'indice AutoIndex du cabinet Strategy& (anciennement Booz & Company). Il y a apparait que l'indice de santé général du secteur a progressé de 5,3% sur la période, passant d'un indice 100 à la fin 2013 à un indice 105 à la fin 2014. Les éléments explicatifs de cette hausse ? A la fois l'augmentation de la valeur de la demande, la hausse de la production et le bond des capitalisations boursières de nombre d'acteurs.

La valeur de la demande à 79 milliards d'euros

Sur l'exercice écoulé, la valeur de la demande du marché automobile français a gagné un peu plus de 1% à 79 milliards d'euros, une valeur issue des ventes de VN à 51 milliards d'euros et des ventes de pièces et services à 16 milliards d'euros. Le solde s'est réparti entre les marges de ventes de VO et les intérêts sur trois ans des financements  VN. "Si la croissance des ventes de véhicules neufs - VP + VUL - a été de 0,5% en volume et de 1,3% en valeur, le marché automobile français reste toujours bien loin de son pic de 2011", rappelle Strategy&. Le cabinet de conseil n'en estime pas moins que les choses continueront de s'améliorer en 2015 : il s'attend à ce que les immatriculations de VP et de VUL progressent de 3,3% cette année.

Un taux d'utilisation des usines à 67%

Côté production, Strategy& anticipe une hausse de 1,2% sur 2015. Cette évolution ne permettra pourtant pas de combler l'écart entre le taux d'utilisation des usines françaises et celui des usines allemandes, anglaises ou espagnoles. Il était de seulement 67% en 2014, contre 88% en Allemagne, 81% au Royaume-Uni et 75% en Espagne. "Il faudra attendre 2017 pour atteindre à nouveau 80% en France", souligne Strategy&. Pour le cabinet de conseil, il faudra attendre des lancements importants tels que celui de la Renault Scénic en 2016 ou des transferts de production comme celui de la Nissan Micra en 2016 et de l'Opel Zafira en 2017 pour repasser la barre des 2 millions de véhicules produits en France.

Une production en croissance de 4,3%

Il n'en demeure pas moins que la production française a retrouvé des couleurs l'an dernier : la production de VP et de VUL y a progressé de 4,3% avec 1,83 millions de véhicules produits. La valeur de cette production a en outre progressé de 4,9% à 50 milliards d'euros, avec 36 milliards à mettre à l'actif de la production de véhicules et 14 milliards au titre de la production de pièces et équipements.

Une capitailisation boursière à 56 milliards d'euros

Autre élément explicatif de la hausse de l'indice de santé général de l'industrie automobile française sur 2014 : l'évolution de la capitalisation boursière des entreprises cotées à Paris. Celle de Renault est passée de 17 à 18 milliards d'euros, celle de Valeo de 7 à 8 milliards et celle de Faurecia de 3 à 4 milliards, aucune évolution n'ayant été enregistrée chez PSA Peugeot Citroën (8 milliards), Michelin (14 milliards) et Plastic Omnium (3 milliards). Au global, la capitalisation de ces sociétés est passée de 52 milliards d'euros à la fin 2013 à 56 milliards d'euros à la fin 2014.

Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

Pour vous tenir informés de toute l'actualité automobile, abonnez-vous à nos newsletters.
Inscription aux Newsletters
cross-circle