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Constructeurs

Les Mines et l’Estaca se tirent la bourre !

Publié le 24 avril 2009

Par Frédéric Richard
3 min de lecture
L'Estaca, école d'ingénieurs spécialisée dans les transports et l'Ecole des Mines de Nantes, travaillent au développement de véhicules dits propres. Deux projets à a philosophie comparable, mais dont l'approche est radicalement...
...différente…

L'Estaca dispose d'un cursus dédié, qui propose à ses étudiants une formation sur les enjeux environnementaux de l'industrie automobile. En support, les élèves travaillent sur des projets associatifs. Nous sommes très en amont d'une industrialisation, mais les idées et l'implication n'en sont pas moins fortes. Les étudiants de l'association ITD (Inventons les Transports de Demain) développent ainsi le projet Emma, un véhicule aux dimensions très réduites, censé répondre aux problématiques de mobilité urbaine. Mais plus qu'un véhicule, l'Estaca présente plutôt un concept. A part quelques sketchs, peu de chose existent vraiment. On sait qu'Emma sera un véhicule électrique monoplace ou biplace, disposant d'une heure d'autonomie, sans compter les arrêts et les embouteillages. Ce qui permettra de réduire drastiquement la masse de l'ensemble, et, selon les études menées, il s'agirait d'une durée suffisante en ville.

Concept innovant

Outre le produit, l'Estaca planche également sur la commercialisation du concept et souhaite voir Emma disponible en libre-service, comme un Vélib'. Possible, car le chargeur de batteries est intégré dans la voiture, permettant au conducteur de la brancher sur n'importe quelle prise de courant, donc pourquoi pas lors des arrêts à des stations publiques. D'autant que le système se recharge en une heure. Après avoir finalisé les études de réglementation européenne et les prédimensionnements en matière de sécurité, les élèves ont prévu de présenter leur produit lors du Mondial de l'Automobile de Paris 2010. Pour sa part, l'Ecole des Mines de Nantes, disposant d'un savoir-faire réputé dans le domaine, a choisi une autre voix que le pur développement, et gagne ainsi un temps précieux dans la course au projet le plus abouti. L'école a signé un partenariat avec la société Lumeneo, qui dispose déjà d'un projet avancé. Il s'agit d'utiliser les compétences des étudiants du département automatique-productique de l'Ecole des Mines, afin de contribuer aux améliorations de la Smera, un petit véhicule électrique urbain au concept innovant, dont les prototypes existent déjà (notre photo). Cette petite voiture compacte de faible largeur s'inspire aussi bien du scooter que d'une automobile traditionnelle. Elle s'incline dans les virages et les occupants sont placés l'un derrière l'autre, comme sur un deux roues. Néanmoins, la Smera dispose bien de 4 roues et d'un toit, comme une voiture. Les élèves de l'Ecole des Mines ont notamment pour but d'améliorer l'agrément de conduite et la stabilité en virage, au plus faible coût énergétique. Vous l'aurez compris, ce ne sont pas les grands constructeurs qui font ici appel au sang neuf des grandes écoles. Malheureusement, pourrait-on dire, car il y a assez peu de chance que ces projets puissent voir le jour au niveau industriel, sans le soutien financier, marketing, et bien sûr politique, d'un grand groupe. Pour autant, l'entreprise reste louable, car elle suscite chaque année de nombreuses vocations. Ces étudiants qui travaillent aujourd'hui sur des concepts associatifs, sont les ingénieurs de vos bureaux d'études, dans un futur proche. Et le plus tôt sera le mieux !

Photo : La Smera bénéficie désormais d'un bureau d'études très vaste, composé des étudiants de l'Ecole des Mines de Nantes. De quoi booster son développement !

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