Les Japonais au top

...une hausse de ses ventes mondiales de 7,4 %, à 3,17 millions de véhicules sur le semestre (y compris Lexus et Scion). Ainsi, sur la période avril-septembre 2003, le Japonais a vendu davantage de véhicules que le groupe Ford (3,13 millions d'unités, en recul de 11 %).
Cette croissance a été associée à une amélioration de la rentabilité : avec un résultat d'exploitation en hausse de 12 %, son taux de marge a atteint 9,4 %. Toutefois, relève le quotidien "Les Echos", les résultats du Japonais sont artificiellement hauts. Les gains engrangés par la branche financière compenseraient la baisse de rentabilité de l'activité automobile en Amérique du Nord. Le groupe y a mené une politique de conquête de parts de marché, en accordant de fortes remises. Il dépasse, pour la première fois de son histoire, le cap du million de véhicules vendus en un seul semestre, s'autorisant ainsi une pénétration de 11,3 %. Hors minivéhicules, sa part de marché au Japon a atteint 42,5 % (+ 0,4 point), à 1,08 million de véhicules. En Europe, enfin, la nouvelle Avensis (+ 18 %), la Corolla (+ 14 %) et le Rav 4 (+ 14 %) ont permis à la marque de progresser de 12,5 %, à 441 000 véhicules vendus. Sur l'année calendaire 2003, Toyota Europe table sur un volume de 800 000 ventes, soit l'objectif que la filiale s'était fixé à l'horizon 2005.

La moto grève les résultats de Honda

Honda, deux fois plus petit que Toyota, avec son chiffre d'affaires de 30,63 milliards d'euros, a vu son activité progresser de 4,5 % sur le semestre. Le volume des ventes automobiles s'est accru de seulement 2,6 %, à 1,443 million de véhicules et le chiffre d'affaires correspondant de 5,7 %, à 24,86 milliards d'euros. La réduction du chiffre d'affaire motos (- 4,6 %), alors que les coûts se maintiennent, a fait chuter de 6,8 % le résultat d'exploitation du groupe, qui affiche du coup un taux de marge de 7,5 %. L'automobile n'est pas touchée : malgré une baisse du volume de ventes au Japon de 22,7 %, le résultat d'exploitation de cette branche progresse de 1 %, à 1,9 milliard d'euros (soit une marge automobile de 7,6 %). Le bénéfice net semestriel du groupe progresse pour sa part de 22,8 %, à 1,82 milliard d'euros. Honda craint un fort ralentissement au second semestre. Du coup, son chiffre d'affaires  pour l'année fiscale 2003 ne progressera que de 3,1 % et son bénéfice net de 10,2 %.

Marge record à 11,3 % pour Nissan

Pour le septième semestre consécutif, Nissan bat son record de marge opérationnelle à 11,3 % de son chiffre d'affaires. Celui-ci s'est pourtant accru de 8,2 %, à 27,06 milliards d'euros, grâce à

EN CHIFFRES Des marges records 11,3 % pour Nissan 9,4 % pour Toyota 7,5 % pour Honda

l'arrivée de 8 nouveautés commercialisées ce semestre dans le monde, qui ont permis de faire progresser le volume de ventes de 5,9 %, à 1,467 million d'unités. Le résultat net du groupe a, en revanche, chuté de 17,4 %, à 1,81 milliard d'euros, en raison de "l'augmentation des impôts courants, conséquence du retour à la normale du taux d'imposition au Japon, et du produit exceptionnel de la vente de l'usine de Murayama au premier semestre 2002". Pour l'exercice 2003, la marque a annoncé être en bonne voie pour atteindre son objectif de rendement annuel du capital investi (au moins 20 %). Néanmoins, elle prévoit, comme Honda, un durcissement de la conjoncture au second semestre. Sa marge annuelle est attendue à 11 % et son chiffre d'affaires devrait légèrement chuter à 56,7 milliards d'euros.

L'Amérique du Nord fait souffrir Mitsubishi

Malgré une progression de ses ventes de 1,3 %, à 773 000 unités, Mitsubishi a vu son chiffre d'affaires chuter de 5,5 % ce semestre. Les résultats sont grevés par la baisse d'activité et de rentabilité aux Etats-Unis. Mitsubishi retombe donc dans le rouge mais compte, pour l'exercice 2003, sur une réduction de sa perte opérationnelle à 236 millions d'euros pour afficher une perte nette de 83 millions d'euros.

Mazda double son bénéfice

Mazda confirme en revanche son redressement grâce au succès de ses nombreuses nouveautés. Les efforts réalisés pour réduire les coûts de production ont ainsi contribué à hauteur de 103 millions d'euros au résultat d'exploitation. La marque reste néanmoins prudente, avec un chiffre d'affaires prévisionnel pour 2003 en hausse de 6 %, à 19 milliards d'euros, et un résultat net à 228 millions d'euros (+ 24,5 %).

Xavier Champagne