Les enseignes au banc d’essai

Les fabricants enrichissent sans cesse leurs produits de fonctionnalités nouvelles et compliquées, pour se démarquer de la concurrence, qu'elle vienne d'autres fournisseurs ou simplement du constructeur, qui s'est très largement amélioré ces dernières années sur le plan de l'électronique embarquée. Dans le domaine du son tout d'abord, à la faveur de partenariats fructueux, les constructeurs proposent des véhicules aux prestations de plus en plus proches des références premium qui faisaient le bonheur des accessoiristes il y a encore une dizaine d'années.

Les fabricants ont réagi

Ainsi, les fabricants d'enceintes, JBL, Bose, se sont offerts des référencements première monte, tandis que les Cabasse et autres sommités de la HiFi se sont invités dans les consoles centrales des tableaux de bord. Une alchimie qui a mis au pied du mur les acteurs de seconde monte, si connus soient-ils. Pioneer, Sony, Kenwood, mais aussi Alpine, ont dû rivaliser d'imagination et différencier leurs produits pour continuer à les vendre. Si certains ont choisi l'innovation esthétique, nombreux sont ceux qui ont profité de l'avènement de l'USB, de l'iPod et autres lecteurs MP3, pour développer des machines en avance sur celles fournies d'origine par les constructeurs. Ainsi, si le marché de l'électronique embarquée a connu une baisse de l'ordre de 20 % en 2009, selon les chiffres de l'institut d'études marketing GfK, la demande aftermarket des autoradios ne recule que de 3 % lors du premier semestre. "Les fabricants poursuivent la mutation technologique essentielle au renouvellement du parc d'autoradios, détaille Gfk. Connexion USB et iPod en façade sont les "must-have" technologiques. Ces derniers laissent entrevoir un rapide déclin du lecteur CD (déjà 3 % des autoradios vendus en 2009 n'intègrent pas de mécanisme de lecture CD). La vidéo en voiture (+14 %) continue également à se démocratiser."

Un secteur en pleine mutation

A côté des autoradios, la navigation représente l'autre produit phare des accessoiristes. Le nombre de marques et modèles est conséquent, même si le marché a connu une concentration des acteurs avec la disparition de plusieurs marques, comme Sony, Packard Bell ou Navman. Pour se démarquer de la concurrence, les fabricants n'ont cessé de mettre en avant de nouvelles fonctionnalités : infotrafic, aide au changement de voie, text-to-Speech, etc. Suite à ce développement, les produits se sont de plus en plus segmentés. Désormais, un produit sur deux possède une cartographie Europe et un écran de plus de 4''. Le secteur a été chahuté entre fin 2008 et la première moitié de 2009. Après 4 années de croissance florissante, le marché enregistre, pour la première fois, une chute des volumes, de l'ordre de 5 % en France. L'érosion des tarifs se fait également sentir, avec un prix moyen de 169 euros. Dans l'Hexagone, le taux d'équipement reste encore faible au regard du parc automobile. Ainsi, 1 foyer sur 4 possède un GPS, soit le même taux d'équipement que pour une console de jeux video. Le marché est mature et on rentre aujourd'hui dans une phase de renouvellement, avec des consommateurs avertis. Mais est-ce que les accessoiristes ont su s'adapter à toutes ces évolutions technologiques, arrivées si rapidement ? C'est justement ce qui fait tout l'objet de notre dossier. Au hasard de nos pérégrinations, nous avons pu constater que, si les fabricants ont fait des efforts considérables sur le produit, la distribution ne disposait parfois pas de toutes les armes sur le terrain, notamment pour former les vendeurs sur ces produits de plus en plus techniques. Grâce au visiteur mystère, nous mettons en lumière ce phénomène.

Navigation : des fonctionnalités mal maîtrisées

Autoradios : les grandes marques ont la vie belle

La rédaction