Le spectre d'un reconfinement...
Cette fois, le mot reconfinement n'est plus tabou dans le monde politique. Pourtant, deux semaines plus tôt, cette perspective était encore écartée par l'Elysée. Mais c'était sans compter sur une véritable explosion des malades en réanimation, replaçant les hôpitaux en zone rouge. Reste maintenant à savoir comment ce reconfinement va prendre forme.
Mais en attendant, les fuites, lâchées pour commencer à préparer l'opinion publique, évoquent la notion de fermetures des commerces jugés comme non essentiels. Une expression qui fait craindre le pire aux professionnels de l'automobile puisque dans le cadre du premier confinement, en mars 2020, étaient jugés comme essentiels : la livraison des véhicules neufs (mais pas l'ouverture des showrooms), la réparation, les stations-service, le dépannage et le contrôle technique.
Or, si le commerce automobile est concerné, c'est également toute la chaîne industrielle qui va de nouveau être impactée. Dans un communiqué commun, les syndicats FO, CFE-CGC et CFTC du groupe PSA demandent officiellement au gouvernement que les concessions restent également ouvertes et soient donc considérées comme un commerce essentiel afin que les usines ne ferment pas.
Le CNPA et la PFA s'activent
"S'il est indispensable de prendre des mesures sanitaires pour mettre un coup d'arrêt à la circulation du virus et éviter la saturation des hôpitaux, il ne faut pas négliger les dommages collatéraux que peuvent générer certaines prises de décisions. Les concessions automobiles font partie intégrante de la production industrielle d'un groupe comme PSA. L'activité industrielle n'existe que par le mécanisme de vente de nos véhicules. Cette donnée est majeure et doit clairement être prise en compte pour ne pas assister à un effondrement complet du secteur automobile déjà fortement impacté par le premier confinement", écrivent de concert les organisations syndicales.
De leur côté, le CNPA et la PFA s'activent également auprès du gouvernement pour démontrer ce caractère essentiel. En attendant, aucune décision n'a filtré à l'heure où nous bouclons cette édition et il y a fort à parier qu'il faudra attendre la prise de parole du Premier ministre, Jean Castex, au Parlement demain, le 29 octobre 2020, pour connaître toutes les modalités pratiques des annonces de la présidence.
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