Le spectre du petit

...Daimler s'affiche comme l'une des références de l'univers Premium. Figure centrale du groupe, Mercedes-Benz, véritable étoile du berger. Quand le zeppelin Maybach tente de reprendre un envol face à des vents contraires, AMG vrombit à la rescousse. Et Smart en "Pretty Woman" branchée et mignonne décarboneuse des capitales.

Dans son périmètre automobile, Daimler ne souffre d'aucun retard dans la course aux nouvelles énergies, même si on ne saurait obérer qu'il est délicat de savoir qui a vraiment de l'avance dans ce domaine, hormis sans doute quelques japonais.

En fait, sous l'angle des produits, dans une projection vers l'avenir du groupe, la principale question réside dans la nature et la diffusion de ses gammes moyennes et petites. Le sujet est d'ailleurs à l'étude à Stuttgart. On sait d'ores et déjà qu'un élargissement est programmé sur les segments des Classe A et B, mais il rimera avec une multiplication des modèles - en l'occurrence le multiple sera deux - et la Classe A restera fidèle à son positionnement actuel. A court terme, reste donc encore l'hypothèse de smart et d'une éventuelle diversification. Mais la navigation n'est pas sans écueils… En effet, la marque peut difficilement s'écarteler entre une Fortwo élitiste et d'autres modèles plus accessibles et par extension, générateurs de volume et de perspectives sur certains marchés émergents. L'enjeu est là. D'où la piste d'une association avec un constructeur généraliste - ceux qui jugent la rumeur Renault ridicule devrait se rappeler de l'avancée des études passées avec Fiat - pour concevoir un nouveau modèle moins connoté Premium tout en étant technologiquement innovant. Une chose est sûre, le rapatriement d'une Classe Smart dans le giron Mercedes tuerait l'idiosyncrasie smartienne.
Pour l'heure, "grammatici certant"…