Le segment M2 dans la tourmente
...totales. Le marché de référence de Mercedes progressait de 8 % en entreprises en 2004, alors que le M2 et le H1 perdaient respectivement 10,7 % et 14 % sur le marché total. Les particuliers se tournent en effet vers d'autres propositions, telles que monospaces ou 4x4, alors que les entreprises sont restées monocultures dans leur choix, privilégiant la bonne vieille berline traditionnelle. Du coup, explique Hubert Hutin, responsable éditoriale d'EurotaxGlass's, "le M2 est devenu un segment à risque aujourd'hui". Les valeurs de revente de certains modèles de ce segment sont en effet largement en dessous des valeurs résiduelles définies il y a trois ans par les loueurs longue durée pour calculer leurs loyers. Certains d'entre eux sont aujourd'hui obligés de provisionner des sommes importantes en prévision des difficultés de revente de ces modèles. "Un modèle sature tellement le marché que sa valeur de revente est la même à 24, 36 ou 48 mois, à 32 % de sa valeur à neuf", constate Dominique Allain, directeur général d'EurotaxGlass's, sans citer la marque. D'autres modèles tirent leur épingle du jeu, comme l'atypique 406, qui correspond bien aux attentes du marché VO, s'exporte bien et surtout est produite à faible volume, donc recherchée. "La Volkswagen Passat est également une valeur sûre, elle est l'alternative aux deux modèles français du M2 en entreprise, elle est demandée en occasion et a une bonne notoriété", constate Hubert Hutin. Dans ces segments de marché, il va s'en dire que les versions essence décotent très fortement et qu'il faut être attentif à certaines motorisations Diesel. Pour des marques à faible volume, comme Volvo ou Saab, il n'y a vraiment que le réseau de concessionnaires pour bien les revendre d'occasion. "Ce qui donne un avantage concurrentiel à la captive de la marque, capable d'être plus fine sur les valeurs résiduelles que les loueurs multimarques", estime Frédérick Bordelanne, de R. L. Polk.
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