Le projet Oasis en plein naufrage ?
...projet mis en perspective par différentes instances européennes, Oasis (Organisation for the Advancement of Structured Information Standards) n'ira peut-être pas plus loin que ses premiers balbutiements. Né en 2002 de la volonté du Clepa et de l'Acea, entre autres, Oasis est parvenu à réunir des experts venus des quatre coins de l'Europe. Ces derniers se sont rencontrés à plusieurs reprises afin d'échanger des idées dans le but d'encourager les constructeurs et la rechange indépendante à choisir des langages informatiques standard, autant pour transmettre des textes que des images dans le cadre du diagnostic automobile. Concrètement, le but est de réaliser une interface de recherche afin d'accéder à l'information requise et de mettre en place une standardisation électronique de la recherche d'informations techniques pour la filière indépendante. Outre les instances précédemment citées, l'Airc, le Cecra, le Cledipa, l'Egea, Eurotax, la Fia et Jama participent également au programme, aux côtés de la Commission européenne.
ZOOMESA comme Electriciens spécialistes de l'automobile Les membres des ESA interviennent dans l'électricité auto, mais également dans la gestion électronique des moteurs essence et Diesel, le freinage, les amortisseurs, les échappements… Ils sont 600 actuellement répartis sur le territoire, et sont membres du GNESA (Groupement national des électriciens spécialistes de l'automobile. |
Au cœur des débats, l'accessibilité aux informations techniques
Devrions-nous désormais évoquer Oasis au passé ? Jacques Séchépine, président du Gnesa et membre actif du projet, est bien près de le penser : "Aujourd'hui, c'est un constat d'échec, car non seulement le projet n'a toujours pas vu le jour, puisqu'aucun terrain d'entente n'a pu être trouvé, mais nous ne sommes même plus convoqués en commission avec les constructeurs. La dernière cession remonte à juin." Trouver des standards pour l'ensemble des acteurs de la profession, constructeurs et réparateurs indépendants, n'est évidemment pas chose aisée dans la mesure où les constructeurs possèdent déjà les leurs, ce qui nécessiterait donc des investissements onéreux de leur part. Cependant, d'après Jacques Séchépine, le point le plus sensible demeure tout de même le libre accès aux informations techniques pour les indépendants. "Aujourd'hui, les réparateurs n'ont toujours pas accès à l'ensemble des données, explique-t-il, car les constructeurs, tout en respectant la législation, freinent la procédure en évoquant par exemple les problèmes de propriété intellectuelle liés à la sécurité. Il faudra donc encore du temps pour pouvoir mesurer une évolution positive sur ce point." Jacques Séchépine évoque également le fait qu'il n'y a aucune interface en place à l'heure actuelle qui permettrait aux indépendants de cibler une information précise qui les intéresserait chez un constructeur. Et, d'après lui, les solutions proposées par certains équipementiers ne peuvent pas être qualifiées d'équivalentes à proprement parler.
Muriel Blancheton
3 QUESTIONS ASylvia Gotzen : secrétaire générale de la Figiefa (Fédération internationale des grossistes, importateurs et exportateurs en fournitures automobiles) "Laissons le temps au législateur européen de faire son œuvre…" Le Journal de l'Automobile : Vous êtes un membre actif dans le développement du standard "Oasis", pouvez-vous nous expliquer en quoi il consiste ? J.A. : Qui participe à ce projet et qu'en est-il actuellement ? J.A. : Ce projet est donc en attente pour l'instant ? |
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