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Constructeurs

Le Mercosur plus ouvert aux automobiles européennes

Publié le 1 juillet 2019

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
L'Union européenne et le Mercosur viennent de s'entendre sur un accord de libre-échange permettant, notamment, de baisser les droits de douane. L'ACEA, l'association des constructeurs européens, s'en félicite.
Le Renault Duster Oroch, un petit pick-up, est exclusivement produit et vendu en Amérique du Sud.

 

Après l'accord avec le Japon, celui avec le Canada, l'UE vient de dévoiler les grandes lignes d'un accord commercial avec le Mercosur, cette zone économique sud-américaine regroupant le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay.

 

L'accord prévoit notamment que le Mercosur va faire disparaitre 91 % des droits de douanes sur les produits européens. A l'inverse, l'Europe va supprimer 92 % des taxes à l'importation. Progressivement, les taxes sur les voitures (35 %), les pièces détachées (14 à 18 %), les équipements industriels (14 à 20 %) vont donc disparaitre.

 

L'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) s'est "félicitée" lundi 1er juillet 2019, de la conclusion des négociations. "Il existe un réel potentiel de croissance pour l'industrie automobile de l'UE, compte tenu de la dimension du marché du Mercosur, tant en termes de population que de PIB", a déclaré Erik Jonnaert, secrétaire général de l'ACEA, dans un communiqué. Les constructeurs européens pourront, selon l'ACEA, "tirer profit de la réduction des droits de douane."

 

Les quatre pays du Mercosur ont totalisé 3,3 millions d'unités en 2018 et les voitures importées ont représenté seulement 234 000 unités, soit 8 % du marché. Celles venant de l'UE ont pesé 2,2 %, soit 73 000 unités.

 

Il ne faut toutefois pas s'attendre à voir les importations bondir une fois le traité en vigueur car tous les constructeurs européens ont des usines dans la région car ces marchés sont spécifiques (normes, carburant, pick-up, etc.). Le potentiel de business sera peut-être plus fort sur la pièce de rechange. L'avenir nous le dira. Mais il faudra avant cela que les parlements des Etats membres ratifient eux aussi l'accord. Et cela va sûrement coincer sur le volet agricole de cet accord.

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