Laisser à César...
...se sont une fois de plus renforcés, soit par le biais d'acquisitions soit en répondant aux sirènes de nouvelles marques cédant ainsi à la tentation du multimarquisme, cet effet de mode à double tranchant. Gloutonnerie démesurée ou développement raisonné ? Un peu des deux. Toujours est-il que ces croissances s'opèrent au détriment des petits concessionnaires et qu'elles concentrent chaque fois plus un secteur d'activité aux mains de quelques investisseurs. Dès lors, le paysage de la distribution automobile change de visage.
Dans le premier cas, la tendance actuelle amène à penser que les petites entreprises familiales, terreau de la distribution automobile et toujours essentielles dans certaines régions, se réduiront comme une peau de chagrin.
Dans le second, la situation pourrait notamment faire apparaître des fonds d'investissements, attirés par une manne financière qui deviendra de plus en plus rentable et séduits par le principe oligopolistique. Une première approche avait déjà été tentée avec le groupe Tébaldini ou le groupe Bernard qui avaient tous deux accueilli 3i Investissements au sein de leur capital. Pour un échec. Le marché n'était pas encore mûr. Aujourd'hui la donne a changé et les requins montrent les dents. A moins, comme le pense Dieter Strass, directeur réseau et qualité de DaimlerChrysler France, qu'il faille laisser à César ce qui appartient à César. Il estime que si ces fonds d'investissements sont et resteront des repreneurs potentiels pour les années à venir, ils ne remplaceront en aucune manière les hommes de terrain pour faire vivre les concessions.
Tanguy Merrien
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