La voie royale
« Le point le plus important est que le championnat du monde de Formule 1 de la FIA est confirmé pour 2010, et que ce sera le seul. Nous sommes parvenus à un accord sur la réduction des coûts, il n'y a plus de conflit et comme la situation est désormais revenue à la normale, je n'ai plus de raison de briguer un nouveau mandat à la présidence de la FIA en octobre prochain. Je vais dès maintenant prendre du recul et me consacrer à ma famille, mon souhait le plus cher depuis longtemps ». C'est en ces termes, prononcés à l'issue du Conseil Mondial de la FIA mené en ce mercredi 24 Juin au siège de la Place de la Concorde à Paris, que Max Mosley, le président déchu, s'est exprimé face à la presse. Déjà sur la sellette en 2008 suite aux « écarts » de sa vie privée, l'anglais avait réussi à se maintenir tant bien que mal aux commandes des instances sportives, faisant preuve du même autoritarisme envers les constructeurs.
Des constructeurs dont la patience a des limites, et qui ont fini par faire front en faisant cause commune au sein de la FOTA que dirige Luca Di Montezemolo, le président de Fiat et Ferrari. Egalement présent au Conseil Mondial, bien sûr, celui-ci clarifie la situation : « Le règlement 2010 s'appuiera sur celui de 2009, et sera donc le même pour tout le monde, expliquait-il. Synonyme de stabilité, la démarche représentait aussi le point névralgique dans l'optique d'une réduction des coûts, chose à laquelle nous tenons toujours par dessus-tout. Désormais, nous allons avoir une meilleure gouvernance de la FIA et nous signerons de nouveaux accords Concorde, avec une commission F1 qui a très bien fonctionné par le passé ». Des accords Concorde où il sera question en priorité des revenus de la F1, domaine incombant à CVC (fonds de capital) et à Bernie Ecclestone, le patron de la FOM.
Bref, pour ce qui est de la réduction des coûts plébiscitée par tous, et comme déjà stipulé dans nos colonnes, le plafond des 100 millions d'euros représente un budget de fonctionnement raisonnable, à plus ou moins long terme. A court terme, c'est-à-dire dès 2010, les ravitaillements en carburant sont supprimés, ainsi que les couvertures chauffantes destinées à mettre les pneus à la bonne température. On parle également d'une augmentation (mesurée) de la durée de vie des moteurs, de 2000 à 3000 km. Une chose est certaine. Maintenant qu'elle a le champ libre, la FOTA peut commencer à travailler dans la sérénité sur le futur de la F1. En outre, toujours sur le plan technique, elle s'est engagée à venir en aide aux nouvelles écuries, par exemple en leur fournissant moteur ou châssis. D'ailleurs, trois équipes ont déjà rejoint les rangs des équipes actuelles : Campos-Cosworth, Manor-Cosworth et US F1-Cosworth. Pas de doute, la F1 vient de rentrer dans une nouvelle ère.
Photo : Luca Di Montezemolo, le président de la FOTA (par ailleurs président de Fiat et Ferrari), n'aura pas ménagé ses efforts pour que les constructeurs conservent voix au chapitre en F1.
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