La Scala, nouvelle arme de conquête de Skoda
Grand jour pour Skoda, qui présentait à la presse à Tel Aviv, en Israël, son tout nouveau véhicule, la berline compacte Scala. Si le choix d’un nom latin peut étonner pour une marque tchèque, il n’a cependant rien d’un hasard. Et pour cause : alors que les plus studieux au collège auront reconnu dans le mot Scala l’étymologie du mot escalier, Skoda, avec sa berline, compte bien monter en gamme et prendre un virage à 180 degrés en termes de qualité par rapport à son précédent modèle placé sur le segment, les Rapid et Rapid Spaceback.
Ce qui se traduit par quelques partis pris, dont un premier, symbolique : Skoda n’hésite plus a afficher ses lettres de noblesse sur le hayon en lieu et place du logo. Elle est également le premier modèle à recevoir, en option, les clignotants dynamiques à LED. Les lignes du modèle, dynamiques et affutées, mais tout de même plus sages que ne le laissait présager le concept Vision RS, confirment la volonté du constructeur d’accroître le niveau d’attractivité de ses véhicules. A l’intérieur, la marque compte bien faire oublier le côté low cost de la Rapid en misant sur l’utilisation de matériaux de qualité, à l’instar du bois ou de plastiques moussés pour la planche de bord. Cette dernière accueille d’ailleurs un écran tactile dont la taille varie selon les finitions de 6,5" à 9,2" en passant par 8‘’, écran indispensable au fonctionnement de la dernière génération du système d’infotainement du constructeur. Tout comme le Karoq, la Scala peut recevoir, en option, le Virtual Cockpit, personnalisable, avec écran de 10,25’’.
Confort et sécurité au menu
Skoda n’en oublie pas pour autant ses leitmotive historiques : le confort et la modularité. Perchée sur des roues allant de 15 à 18‘’, la Scala affiche une longueur de 4,36 mètres, une largueur de 1,79 mètre et une hauteur de 1,47 mètre. Le tout pour un empattement de 2,65 mètres. Des dimensions contenues qui n’empêchent cependant pas la berline d’offrir une capacité de coffre comprise entre 467 et 1 410 l, et donc largement supérieure à celle de ses concurrentes Peugeot 308, Renault Mégane ou encore Volkswagen Golf, pour ne citer qu'elles. Les passagers arrière disposent quant à eux d’un espace de 73 mm aux genoux, tout comme l’Octavia, tandis que la largeur aux coudes atteint 1,425 mm.
Conçue sur la plateforme modulaire MQB A0 du groupe Volkswagen, la berline compacte se dote de série dès l'entrée de gamme de l’alerte de franchissement de lignes et du système anticollision avec freinage d’urgence. En option, et selon les finitions, s'ajoutent notamment le détecteur d’angles morts, le Side Assist détectant les véhicules arrivant de l'arrière, l’assistant de sortie de stationnement, l’alerte de fatigue du conducteur, le régulateur adaptatif de vitesse, la caméra de recul ou encore le Crew Protect Assist, système qui détecte quand une manœuvre d'urgence est en cours, et prépare le véhicule et les systèmes de retenue de ses occupants en vue d'une possible collision.
Cinq blocs de 90 à 150 ch
Côté motorisations, Skoda propose un catalogue de cinq motorisations homologuées Euro 6d-TEMP. En essence trois blocs sont proposés dont le 3-cylindres 1.0 décliné en 95 et 115 ch pour un couple respectif de 175 et 200 Nm. Tandis que le premier s’associe à une boîte manuelle 5 rapports, le second bénéficie de série d’une manuelle 6 rapports, en option de la double embrayage 7 rapports. Le haut de gamme en essence est composé du 4-cylindres 1.5 l de 150 ch disponible avec la boîte manuelle 6 rapports ou double embrayage 7 vitesses. En diesel, un seul bloc, le 4-cylindres 1.6 l de 115 ch pour 250 Nm, avec, au choix, la boîte manuelle 6 rapports ou la double embrayage 7 rapports. Enfin, une version au gaz naturel viendra étoffer cette offre à partir du second semestre 2019 avec, à la clé, le 1.0 l G-TEC délivrant 90 ch et un couple de 145 Nm.
Et puisque la plateforme MQB AO se veut multi énergies, la Scala pourrait potentiellement recevoir une déclinaison hybride rechargeable, même si rien n’a été officialisé. L’occasion de glisser sous le capot un ensemble plus puissant alors qu'une version sportive RS n’est pour le moment pas prévue ? Le constructeur compte pallier ce manque avec l’option châssis sport proposant quatre modes de conduite, Normal, Sport, Eco et Individual. Au programme, un châssis plus bas de 15 mm, un tarage de suspensions plus ferme et une boîte de vitesses qui permet des passages de rapports plus hauts dans les tours.
Le prix du modèle, lancé en juin 2019, n’a pas encore été dévoilé, mais devrait se situer pour la France, en entrée de gamme, entre 18 000 et 21 000 euros, selon les finitions et leur contenu qui n’ont pas encore été fixées.