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Constructeurs

La nouvelle donne mondiale

Publié le 7 octobre 2014

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Les pays émergents mais aussi l’Europe et la France vont contribuer à la forte hausse de la production mondiale de VL d’ici à 2020, révèle la dernière étude de PwC Autofacts. Des constructeurs vont par ailleurs s’imposer et le marché européen connaître une très belle embellie au cours des prochaines années.
Les pays émergents mais aussi l’Europe et la France vont contribuer à la forte hausse de la production mondiale de VL d’ici à 2020, révèle la dernière étude de PwC Autofacts. Des constructeurs vont par ailleurs s’imposer et le marché européen connaître une très belle embellie au cours des prochaines années.

L’industrie automobile a encore un très bel avenir ! C’est en tout cas la conclusion qu’il convient de tirer de la dernière étude de PwC Autofacts, l’institut d’analyse et de prévision automobile de PwC : elle considère que la production mondiale de VL va passer de 82,6 millions de véhicules en 2013 à 109,2 millions en 2020, soit un taux de croissance annuel de 4,1 %. Mais toutes les zones géographiques ne contribueront pas dans les mêmes proportions à cette envolée de la production. Pour preuve : les seuls marchés émergents doivent y contribuer à 86,5 %, dont 60,3 % pour les pays de la zone Asie-Pacifique (en zone Asie-Pacifique, la production doit passer de 27,4 millions de véhicules en 2013 à 43,4 millions en 2020). Les pays d’Amérique du Nord doivent y participer pour leur part à 12,2 % (16,2 millions de véhicules produits en 2013 et 19,4 millions en 2020) et ceux de l’Union européenne à 12 % (16 millions d’unités produites en 2013 et 19,2 millions en 2020). “Les marchés émergents de l’Asie-Pacifique, et particulièrement la Chine, restent le moteur de la croissance de la production automobile mondiale”, rappelle François Jaumain, associé responsable du secteur automobile chez PwC. Et cela sera particulièrement le cas sur la période 2013-2015.

Une hausse de production de 6,8 % en France

L’Asie-Pacifique devrait augmenter sa production de 5,9 millions d’unités entre 2013 et 2015 (+ 4,6 millions pour la seule Chine), soit beaucoup plus que l’Union européenne (+ 1,3 million), l’Amérique du Nord (+ 1,2 million) et le Moyen-Orient et l’Afrique (+ 500 000). “Celle de la seule France devrait progresser de 6,8 %, à 1,9 million d’unités”, relève François Jaumain. Le principal bénéficiaire de la hausse de la production mondiale de VL sur la période 2013-2020 ne sera pas pour autant français. PwC Autofacts estime en effet que le groupe Volkswagen sera de nouveau numéro un mondial en 2020 avec une production de 12,9 millions de véhicules (9,5 millions en 2013). Suivront les groupes GM (12,1 millions de véhicules en 2020, contre 9,8 millions en 2013) et Toyota (11 millions en 2020, contre 10 millions en 2013). “Le grand perdant de ce classement sera Toyota, explique Josselin Chabert, analyste chez PwC Autofacts. Il rétrogradera à la 3e place, devant faire face, d’une part, à la faiblesse de son marché intérieur et, d’autre part, aux relations diplomatiques toujours très tendues entre le Japon et la Chine.” L’ex-numéro 1 mondial devra par ailleurs se méfier de l’Alliance Renault Nissan. La production de cette dernière est attendue à 10,9 millions de véhicules en 2020, soit seulement 100 000 unités de moins que celle anticipée pour le groupe Toyota à l’horizon 2020.

Des ventes en augmentation de 5 %

L’évolution des ventes et celle du taux d’utilisation des usines sur le seul Vieux Continent ? Elles seront plutôt très positives. Sur les exercices tant 2014 que 2015, PwC Autofacts anticipe une hausse des ventes de 5 % en Europe (+ 20 % en Espagne, + 3 % en Allemagne et + 1,7 % en France sur 2014). “Il y a eu une reprise progressive des ventes sur les cinq principaux marchés européens au cours des huit premiers mois de 2014”, rappelle François Jaumain. Seul le Royaume-Uni a toutefois affiché un niveau d’immatriculations proche de son point le plus haut des années 1990. “Le marché européen, qui a chuté de 30 % en cinq ans, n’aura donc sans doute pas retrouvé son niveau d’avant crise en 2021”, poursuit-il. A cette date, le nombre d’immatriculations de VL en Europe est attendu à 15,5 millions, contre un peu plus de 16 millions en 2007.

Un appareil productif ­exploité à 85 %

Côté taux d’utilisation de l’appareil productif, il est attendu à 85 % en 2020, soit 9 points de plus qu’en 2012. “Des fermetures d’usines ont eu lieu ou sont en cours et des constructeurs ont relocalisé une partie de leur production sur le Vieux Continent”, souligne François Jaumain. Ce taux de 85 % est quoi qu’il en soit très important, même s’il est inférieur au taux affiché aujourd’hui par nombre d’usines outre-Atlantique (il y est déjà bien souvent de 90 %) : il représente pour nombre de constructeurs le point mort de leur outil industriel. A noter enfin que PwC s’attend à ce que les VE ne représentent encore que 0,9 % de la production mondiale de VL en 2020, contre 0,3 % en 2014. La part des hybrides devrait passer quant à elle de 3,3 % à 4,7 % et celle des moteurs thermiques de 96,4 % à 94,5 %. “Les véhicules électriques restent toutefois très importants pour les constructeurs, conclut Josselin Chabert. Ils leur permettent de répondre à leurs obligations en matières d’émissions de CO2, notamment en l’Europe.”

 

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