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Constructeurs

La croissance est l’affaire de tous

Publié le 2 décembre 2005

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Toutes les collectivités territoriales travaillent main dans la main. London et Mississauga, deux communes ontariennes, sont de formidables relais de la politique provinciale et des exemples de dynamisme. Etat Fédéral, provinces, communes, toutes les collectivités territoriales...
Toutes les collectivités territoriales travaillent main dans la main. London et Mississauga, deux communes ontariennes, sont de formidables relais de la politique provinciale et des exemples de dynamisme. Etat Fédéral, provinces, communes, toutes les collectivités territoriales...

...du Canada sont sur la même longueur d'onde. Tous n'ont qu'une chose en tête : attirer de nouveaux investisseurs. En France, cette préoccupation est également très présente, notamment en cette période de croissance molle, mais il semble que notre tradition jacobine soit encore trop présente. Au Canada en général et en Ontario en particulier, tous travaillent de concert, avec les leviers dont ils disposent, et ça paye. Après avoir vu les axes forts d'Ottawa et de Toronto, arrêtons-nous sur deux exemples de communes ontariennes des plus actives : London et Mississauga.
Avec une population de 350 000 habitants, que l'on peut étendre à près de 460 000 en ajoutant la couronne de la ville, London bénéficie d'une situation géographique quasi parfaite. Située à une encablure des autoroutes 403, 402 et 401 qui mènent respectivement aux villes de Detroit, de Michigan et de Toronto, elle est à un carrefour stratégique où les constructeurs sont évidemment fortement présents. Ainsi, London se trouve à moins de 90 minutes de 8 usines d'assemblage. Difficile de faire mieux. Parmi celles-ci, les plus proches sont l'usine Cami (un joint-venture entre GM et Suzuki), celle de Ford située à Saint-Thomas, et d'ici quelques mois la nouvelle usine Toyota de Woodstock. Cette dernière, où Toyota va investir 800 millions de dollars canadiens et créer 1 300 emplois directs et sûrement autant dans la région, ne se trouve qu'à 40 kilomètres du parc économique de London. On peut donc largement imaginer les perspectives pour la ville. D'autant qu'elle est très organisée avec le London Economic Development Corporation, un bureau dédié à la séduction d'entreprises. Si l'on raisonne cette fois-ci en termes d'équipementiers, dont la présence peut également attirer un constructeur, London en compte plus de 60 dans un rayon de 60 kilomètres. Nous avons d'ailleurs pu rendre visite à certains d'entre eux, Brose, Transform Automotive, Starlim-Sterner, que vous découvrirez plus en détail par la suite.
A Mississauga, la situation est quasi identique. Cette ville de 690 000 habitants accueille un nombre impressionnant de grandes entreprises. En effet, en plus de tirer profit de la proximité de l'usine DaimlerChrysler de Brampton ainsi que de celle de Ford à Oakville et des équipementiers qui les accompagnent, Mississauga bénéficie également de sa proximité avec Toronto. Nombre de sociétés ont localisé leur siège canadien dans cette ville. Citons que les plus grosses : Microsoft, Boeing, Canon, Ericsson, General Electrics, Hewlett-Packard, etc. Côté constructeurs et automobile d'une manière générale, on retrouve ici, les sièges canadiens de Nissan, Subaru, Kia, Siemens, DuPont ou encore Honeywell. Et là encore la municipalité dispose d'un bureau dédié à ce développement économique. Des professionnels à l'écoute de professionnels. Qu'en est-il en France ? Certes, beaucoup de nos municipalités possèdent une commission économique mais il serait assez instructif de comparer les moyens dont elles disposent ainsi que le temps que les conseillers consacrent à cette commission. A leur décharge, ils ne sont pas aidés au niveau national. Difficile, notamment, de vendre 35 heures de travail hebdomadaire !


C.J.

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