La bonne prise ?

...proustienne, se voit justement proposer un nouveau rendez-vous décisif. Dans un contexte vraiment favorable cette fois, l'or noir allant augmenter en prix et s'amenuiser en réserves.
Dans une récente étude, intitulée avec un certain brio marketing "Le téléphone mobile au secours de la voiture électrique", le cabinet de consulting BearingPoint défriche plusieurs variables de l'équation proposée et émet quelques hypothèses intéressantes.
Pour transformer ce rendez-vous en idylle, les constructeurs doivent impérativement dépasser le seul argument environnemental, dont la pertinence dépend de surcroît du mode de production de l'électricité, pour proposer des services et des avantages inédits aux clients. Ce qui pourrait notamment passer par une commercialisation à l'usage et induire une ré-interprétation de la sacro-sainte notion de propriété. C'est bien sûr là qu'intervient la parallèle avec le business-model de la téléphonie mobile.
Par ailleurs, la fiabilité du soutien des pouvoirs publics et l'acceptation du cross-branding et de l'ouverture à de nouveaux acteurs, dont certains seraient précisément des opérateurs, sont des facteurs déterminants. Mais aussi des facteurs exogènes, donc à mettre en musique avec une partition idoine pour trouver le bon modèle économique. A ce propos, reste quelques doutes à lever. Certains analystes penchent pour une part de marché de la voiture électrique inférieure à 1 % en 2020, Carlos Ghosn table sur 10 %, Philippe Varin sur une fourchette entre 5 et 10 %, tandis que Martin Winterkorn ne parie pas sur plus de 1,5 %.
Dès lors, Jean-Paul Lempereur, lauréat de la Concession de l'Année, et Alain Le Bras, brillant finaliste avec Edouard Schumacher, préfèrent attendre les produits pour se prononcer et se concentrer sur la vente de ceux qui existent, fussent-ils thermiques.