S'abonner
Constructeurs

Jean-Luc de la Ruffie, directeur commercial de Suzuki France.

Publié le 27 mars 2009

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
"Nous avons des produits adaptés à la conjoncture"Alors que Suzuki enregistre déjà de bons résultats depuis le début de l'année, l'arrivée de l'Alto, dès avril prochain, sera un nouvel atout. ...
...Journal de l'Automobile. Comment expliquez-vous les bons résultats de Suzuki depuis le début de l'année ?
Jean-Luc de la Ruffie. Ce n'est pas le fait du hasard. Nous avons aujourd'hui des produits adaptés à la conjoncture avec notamment la Swift et la Splash. Puis nous avons su faire évoluer notre image qui était très marquée 4x4. Enfin, et c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur depuis longtemps, nous pouvons compter sur un très bon réseau.

JA. Quel est le produit qui tire vos ventes ?
j-ldlr. Incontestablement il s'agit de la Swift. Un produit fabuleux. L'année dernière son volume de vente a encore augmenté pour représenter 49 % de nos ventes. En 2009, ce sera sans doute le même volume. Nous allons lancer une série spéciale et la soutenir avec des actions.

JA. Quel est votre objectif global ?
j-ldlr. Nous visons 30 000 unités en France. Comme je vous l'ai dit la Swift sera très importante, mais nous pourrons également compter sur la Splash qui, après un démarrage un peu mou principalement dû au volume disponible et au positionnement du produit, représente aujourd'hui 21 % de nos ventes. Nous avons doublé ses volumes. Elle est plus que jamais dans l'actualité.

JA. Vous allez bientôt pouvoir compter sur la nouvelle Alto. Quelles sont vos ambitions avec ce modèle ?
j-ldlr. Le lancement de l'Alto est programmé pour le mois d'avril prochain. Notre objectif chiffré est de 5 000 unités. Pourquoi 5 000 ? Nous ne pourrons sûrement pas en avoir davantage ! Cependant il faudra déjà atteindre ce chiffre, mais l'Alto ne manque pas d'atouts et ne viendra pas cannibaliser le reste de notre gamme. En plus d'avoir une bonne bouille, elle dispose d'un bon équipement et son prix d'entrée sera de moins de 8 000 euros

JA. Le VO est devenu une préoccupation aujourd'hui. Partagez-vous ce point de vue et avez-vous mis des actions en place pour l'écoulement des VO ?
j-ldlr. C'est LA problématique de l'année. D'ailleurs, Patrick Bailly, président du CNPA, s'en est expliqué avec les représentants du gouvernement. Cependant, nous ne sommes pas réellement concernés car Suzuki a peu de retour de véhicules. Quelques Swift reviennent suite à des offres Switch & Go, mais elles se revendent extrêmement bien.

JA. Un mot sur votre réseau. En êtes-vous satisfait ?
j-ldlr. Nous nous appuyons aujourd'hui sur un réseau solide avec notamment de grands groupes de distribution tels Bailly, Schuller, Marani ou Maurin. En 2008, nous avons ouvert une trentaine de concessions ce qui porte notre total à 224 points de vente pour 160 investisseurs. Si ce maillage est maintenant suffisant, nous devons aujourd'hui améliorer certaines choses dont la qualité de nos forces de vente.

JA. Votre réseau dispose-t-il des outils nécessaires pour cela ?
j-ldlr. Tous les moyens d'analyses sont présents tant chez nous que chez eux. Cela peut commencer avec le rapport du matin où le nom de manager prend tout son sens. Et ceci est valable pour le chef des ventes, le chef de région mais pour moi également. Nous avons tous besoin d'avoir un supérieur pour lui rendre compte et avoir son retour.

JA. Enfin pour conclure, comment voyez-vous le marché français cette année ?
j-ldlr. J'imagine un marché en repli de 5 à 10 %. Mais pour nous, une tellement variation, qu'elle soit négative ou positive d'ailleurs, n'a évidemment pas les mêmes conséquences que pour les constructeurs français ou les gros importateurs. Je dirais même qu'un marché euphorique est plus compliqué pour nous.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle