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Constructeurs

"Horizon 2015 : quel droit de Cité pour l'automobile ?"

Publié le 26 juin 2009

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Verbatim version temps forts de la table-ronde organisée par le CNPA dans le cadre de Planète Auto :Robert Rochefort, directeur du Credoc et...
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...récemment élu député européen, souligne l'émergence de nouveaux types de clientèle : "On peut distinguer trois types de nouveaux clients. Ceux qui sont clairement désinvestis de l'automobile et qui vont par exemple acheter une Logan MCV même s'ils ont les moyens financiers de s'offrir autre chose. Ceux qui sont avides de technologie verte. Et ceux qui veulent des petites voiture high-tech sur le mode de l'animal de compagnie fashion. Dans ce dernier cas, la demande ne se limite pas à l'auto et la vogue des scooters est révélatrice. Scooter à 2 roues, 3 roues, pourquoi pas à 4 roues bientôt…".

Claude Gatignol, député de la Manche, pense que la voiture ne sera pas chassée des centres-villes : "La voiture restera dans les villes et les centres-villes. Tout simplement parce qu'il n'y a pas d'alternative à un coût raisonnable à la mobilité individuelle qu'offre la voiture et que c'est important pour le commerce aussi".

José Menon, concessionnaire Citroën en zone urbaine pense néanmoins que la voiture sera chassée des très grandes villes : "Dans les très grandes villes, je pense qu'on ne verra plus de voitures à l'horizon 2015. Parce qu'au-delà de l'influence des élus et de certaines associations, même pour l'usager, la voiture devient une contrainte et une réduction de liberté dans ces villes. Pour les villes petites et moyennes, il en va bien entendu différemment, notamment par rapport à l'enjeu des commerçants, c'est certain".

François Le Vert, représentant Vinci Park, corrobore ces propos : "Sur un sujet de cette ampleur et de cette complexité, il ne faut effectivement pas baser son raisonnement uniquement sur Paris et les quelques très grandes villes de France. Il faut considérer le tissu urbain dans sa globalité et donc tenir compte de sa nature protéiforme".

Philippe Debouzy, réparateur agréé Citroën, y voit en quelque sorte une fracture sociale : "Il y a des gens qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, tout simplement. Les célèbres mouvements pendulaires banlieue-Paris ne relèvent pas du caprice. Ces gens souffrent directement de la chasse à la bagnole actuellement orchestrée, car elle crée des bouchons, donc des temps de trajet de plus en plus longs, et des PV à gogo. Par ailleurs, il y a les gens qui vivent en centre-ville, qui n'ont pas vraiment besoin de la voiture pour aller travailler et qui votent pour des politiques anti-bagnoles. Pour leur confort de vie. Ce sont statistiquement les plus aisés. L'enjeu de l'auto dans la ville pose donc le problème de la nécessaire réconciliation de ces deux populations".

Alain Bernard, fondateur de Modulowatt, fait de la pub pour Modulowatt et veut que la France soit le pionnier mondial d'une norme véhicule électrique : "Nous voulons être l'équivalent du GSM Forum pour la téléphonie mobile. Donc il s'agit de proposer un standard mondial garant de la compatibilité sur tous les marchés, ce qui est primordial dans l'industrie. En outre, notre solution permet de sauver le business-modèle existant. Ca prendra du temps pour s'imposer, dix ou quinze ans comme pour le GSM, mais c'est maintenant que les futurs gagnants doivent faire la différence. Nous voulons que la France ne manque pas cette occasion. Pour une fois serais-je tenté de dire car nous avons déjà laissé passer le W3C et le GSM…".

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