Heuliez, épisode “X”
On en parlait depuis quelques jours, mais il semblerait que les actionnaires souhaitent encore laisser une chance à des repreneurs potentiels de monter leur dossier, avant de laisser la justice présider, seule, aux destinées de l'entreprise. Pourtant, cela fait maintenant plus d'un an que cette issue diplomatique est tentée. Et, malgré des soutiens politiques (dont on ne sait pas bien s'ils ont servi ou desservi Heuliez), ceux-ci n'ont pas porté leurs fruits depuis la mise en redressement judiciaire de la société. Après plusieurs déconvenues, dont la plus retentissante fut le retrait forcé de Louis Petiet, l'homme aux mille promesses non tenues, patron de BKC, aujourd'hui, il semblerait que plusieurs propositions de reprise se côtoient. Pour commencer, celle de l'homme d'affaires turc Alphan Manas, qui a surenchéri sur sa première offre de la fin mars. L'autre proposition qui a, semble-t-il, suscité le doute dans la tête de la direction pour ne pas déposer le bilan, émane du groupe financier anglo-malaisien Delamore and Owl, qui s'est récemment indigné dans les colonnes de notre confrère des Echos, estimant son offre pas suffisamment considérée par l'administrateur d'Heuliez : "Nous ne comprenons pas pourquoi l'administrateur ne nous accorde pas une chance", a déploré Sanjeev Kunar, le directeur du groupe. En effet, Delamore and Owl aurait soumis un projet à même de sauver l'équipementier de Cerizay et de maintenir la plupart des emplois, en apportant les 25 millions d'euros requis. Désormais, Heuliez a choisi d'étudier ces propositions, mais quoi qu'il en soit, il ne faut pas traîner, car l'entreprise, en cessation de paiement, risque de rencontrer des problèmes pour payer ses fournisseurs et les salaires du personnel, un souci qui aurait été évité dans le cadre d'un dépôt de bilan, grâce aux Assurances Garanties des Salaires (AGS).
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