Hervé de Labriffe Directeur Pièces et Services du groupe Volkswagen France.
satisfaisant. Sans surprise d'une certaine manière, puisqu'il s'agissait d'une demande forte du réseau, désireux de pouvoir faire face à la concurrence sur ce marché. Au total, notre réseau représente 525 sites et 385 d'entre eux ont adopté le label vitrage. Notre offre, qui couvre toutes les marques du groupe, rappelons-le, répond aux demandes des assureurs et des clients qui ont tendance à revenir vers les réseaux de marques pour ces prestations. L'important est d'être bien organisé et d'appliquer une politique tarifaire raisonnable. Notre réseau l'a bien compris : le 1er impact est facturé 87 e et les autres 22 ou 23 e. Il est essentiel de communiquer sur le prix car nous ne sommes pas plus chers que les spécialistes, alors que nous garantissons une qualité supérieure.
JA. Qu'entendez-vous par qualité supérieure ?
HdL. Chez nous, il n'y a pas de malfaçons. Par exemple, pas de problèmes de recouvrement d'airbag dans le montant de pare-brise ou de tableau de bord endommagé. Tout simplement parce qu'au-delà de la formation irréprochable de nos personnels, nous n'utilisons que des pièces et des colles d'origine. Cela a naturellement une incidence sur la résistance aux UV ou sur le respect de la rigidité du véhicule par exemple.
JA. Vous évoquiez l'importance de la communication : qui la prend en charge, vous ou le réseau ?
HdL. C'est le réseau, avec notre appui bien entendu. Il faut communiquer au niveau local, via de la PLV, des mailings et intégrer cette prestation dans le forfait entretien révision. Le rôle des réceptionnaires d'atelier est capital, comme pour les offres sur les pneumatiques ou l'échappement. C'est en disant au client que nous savons faire cela, avec un bon rapport qualité/prix, que nous allons reprendre des parts de marché aux fast-fitters. D'autant que le client est demandeur pour régler tous les problèmes de son véhicule sur un même lieu, afin de gagner du temps.
JA. C'est par rapport à cette problématique de gain de temps que vous préconisez d'intégrer le label vitrage en dehors de la carrosserie, n'est-ce pas ?
HdL. Tout à fait. C'est une demande des assureurs pour réduire le temps d'immobilisation des véhicules, ainsi qu'une demande du client, je le répète. Pour notre réseau, cela règle aussi en partie des problèmes d'encombrement en carrosserie. Le vitrage a sa place dans l'espace dédié au service rapide. Ainsi, la prestation vitrage prend en moyenne deux heures, dont 30 à 50 minutes d'intervention à proprement parler. C'est très rapide.
JA. Comment aidez-vous vos partenaires à gérer des stocks plutôt contraignants ?
HdL. Pour nos marques, nous sommes à même de fournir toutes les références. Il faut un stock de base disponible sur les sites ayant le label bris de glace, mais dans les autres cas de figure, la commande arrive le lendemain matin. Ce n'est pas un problème. Le vitrage apporte du business supplémentaire sans sur-stockage.
JA. Les marges sont-elles toujours aussi attrayantes sur ce marché ?
HdL. Moins qu'avant, mais elles restent très bonnes. Cette activité est d'autant plus intéressante en terme de rentabilité qu'elle se fait rapidement. C'est pour cela que nous incitons notre réseau à mettre en place un espace vitrage et que nous disons qu'il ne faut pas sous-traiter cette activité aux carrossiers. Surtout que les carrossiers viennent nous acheter les pièces concernées !
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