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Constructeurs

GM durcit encore son plan

Publié le 8 mai 2009

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Réduction des effectifs, des usines, des marques, de son réseau, GM a annoncé de nouvelles mesures afin d'asseoir sa viabilité.A l'image de Chrysler, GM a été prié, fin mars, de revoir son plan de viabilité. Bien...
...que disposant de 60 jours, GM a d'ores et déjà annoncé un durcissement de son plan qui devrait lui permettre d'être bénéficiaire avec un marché américain à seulement 10 millions d'unités. D'un point de vue industriel, le constructeur souhaite encore réduire ses effectifs de 21 000 personnes afin d'atteindre 40 000 en 2010. Une date où le réseau de distribution de GM devrait également avoir fondu de 42 % ! Le nombre d'usines passerait, quant à lui, de 47 à 34 d'ici cette même date et à 31 en 2012. Ce durcissement aura également des répercussions sur les marques de GM. Fritz Henderson a effectivement annoncé la disparition de Pontiac dès l'année prochaine et promis une décision d'ici la fin de l'année concernant Saab et Saturn. Il a précisé que des discussions "avec plusieurs parties" étaient en cours concernant la vente de Hummer. Quant à Opel, les négociations se poursuivent notamment avec Fiat comme en témoigne la présence de Sergio Marchionne en Allemagne le 4 mai dernier. Le portefeuille de GM va donc se limiter à Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC sont un futur proche. "Nous voulons nous assurer que nous mettons nos ressources derrière les marques gagnantes afin de regagner des parts de marché", a déclaré le président de GM, qui souligne que ces mesures devraient permettre à GM d'éviter le Chapitre 11, si toutefois l'autre volet du plan, concernant les créanciers, est également accepté par ces derniers.

Une restructuration de la dette impérative

Le constructeur vient de proposer à ses créanciers une restructuration draconienne de sa dette qui pourrait conduire à la conversion de 27 milliards de dollars de dette obligataire en actions ordinaires. Ce qui repré- senterait, pour les créanciers, 38 % de la valeur de leurs créances. Dans cette éventualité, si 90 % des créanciers y sont favorables, l'Etat américain et le syndicat UAW détiendraient 89 % du capital, les créanciers obligataires 10 % et les actionnaires actuels conserveraient 1 % des actions. Le succès ou non de cette proposition conditionne un éventuel recours au Chapitre 11, a prévenu Fritz Henderson. Dans le cas où cela s'avérerait nécessaire, "il est possible que les porteurs obligataires ne reçoivent rien", a précisé le président de GM. Le bras de fer est engagé.

Photo : Symbole des muscle-car, ici la GTO de 1974, la marque Pontiac aura disparu des showrooms d'ici la fin 2010.

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