Gare à la provocation
...d'occasion. En France, les chiffres dévoilés par l'Observatoire de l'Automobile sont tout aussi alarmants : les achats de VN par les particuliers auprès des concessionnaires n'ont représenté en 2003 que 31,5 % du total des immatriculations. Il apparaît qu'une part croissante des VN (14,9 % exactement) sont préimmatriculés par les constructeurs ou leur réseau avant d'être vendus. Ces véhicules sont toujours considérés comme neufs mais, comme des VO, doivent être écoulés rapidement pour ne pas se déprécier. Les volumes sont tels que le recours à des intermédiaires devient incontournable. Xavier Morvan (Zéro Kilomètre), Alain de Wagter (Interlease) ou Thierry Koenig (IES), pour n'en citer que quelques-uns, font leur trou sur ce marché, mais sans provocation : nous ne concurrençons pas les concessionnaires, nous leur permettons de réduire leurs stocks, nous sommes des "gestionnaires de flux et de surplus automobiles", affirment-ils. Rien à voir avec un Michel Leclerc qui, à vouloir "casser le monopole des concessionnaires", s'est mis à dos toutes les sources d'approvisionnement, obligeant aujourd'hui le plus médiatisé de ses points de vente, celui de Coignières (78), à abandonner la partie. Moralité :
il y a de la place pour de nouveaux acteurs à condition qu'ils restent à leur place.
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