GAC Motor débute sa campagne européenne à Paris
Implanter une nouvelle marque n’est jamais chose aisée. Notamment en Europe. Yu Jun, le patron de GAC Motor, en est conscient. Les choses se feront pas à pas pour notamment respecter les normes européennes, mieux connaître les clients et installer durablement la marque dans le paysage. Le travail portera aussi sur les produits, avec notamment des modèles 100 % électriques (BEV), comme le GE3 présenté à Paris, mais aussi des PHEV.
Des technologies que le constructeur vend déjà en Chine, mais qui vont connaître une accélération dès janvier 2019 avec une nouvelle usine dans le pays qui sera capable de produire 200 000 véhicules électrifiés par an. D’ailleurs, dans ce domaine de l’électromobilité, GAC annonce deux nouveaux modèles par an. Des produits qui pourraient être destinés à l’Europe ? Yu Jun a indiqué que la sélection se fera selon la demande des différents pays, mais qu’effectivement les BEV et PHEV affichent le plus gros potentiel.
Des produits qui seraient vendus dans un réseau traditionnel, selon le dirigeant. En effet, pour lui, si la partie digitale est indispensable dans le parcours client, le réseau physique avec des concessionnaires l’est tout autant. Le sujet est encore à l’étude pour l’Europe, mais la marque, qui a déjà eu des contacts avec des groupes de distribution européens, devrait se diriger vers des investisseurs privés et non monter un réseau en propre. Mais le travail sera encore long, comme le montre le parcours de GAC aux Etats-Unis.
Depuis 2016, le constructeur chinois travaille à son entrée sur le marché américain. Après avoir exposé pendant quatre ans au salon de Détroit, et il le fera encore l’année prochaine, mais aussi investi dans des centres de R&D dans le pays, la commercialisation prévue d’ici fin 2019 a du plomb dans l’aile à cause de la guerre économique entre les Etats-Unis et la Chine.
GAC devrait maintenant mettre sur pied une succursale en Amérique du Nord afin d’avoir accès au marché de l’Alena à partir de 2020. Malgré ce contretemps, il poursuit le travail dans le pays et notamment auprès des concessionnaires. Ainsi, le constructeur a participé au grand rendez-vous des distributeurs américains, organisé pour la NADA, et 1 100 d’entre eux ont pu en savoir plus sur la marque et le potentiel de son éventuelle distribution. Le travail aux USA préfigure finalement assez bien celui qui débute aujourd’hui en France et en Europe. En attendant, dès 2019, le Chinois s’attaquera à la Russie.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.