Ford et Volvo militent pour la fin du thermique en 2035

La décision de l’Allemagne et d’autres pays membres de l’Union européenne de ne pas ratifier le texte sur la fin de la vente des voitures et utilitaires thermiques en 2035 suscite de nombreuses réactions.

Certains y voient l’opportunité d’introduire un volet sur les carburants de synthèse, notamment les constructeurs allemands comme Porsche et BMW. D’autres, au contraire, font part de leur inquiétude d’un éventuel report de l’échéance de 2035 en tant que militants de la cause électrique.

A lire aussi : E-carburants : la Commission européenne pourrait céder aux exigences de l'Allemagne

Ford et Volvo, mais aussi LeasePlan et les 127 membres de l’initiative EV100 font partie de cette seconde frange. Ces trois poids lourds du marché automobile ont cosigné, avec une quarantaine d’autres entreprises, une lettre adressée à la Commission européenne et à la présidence du Conseil européen.

"Nous vous écrivons pour exprimer notre inquiétude quant au fait que les États membres reconsidèrent leur soutien à la date d'élimination progressive de 2035 pour les voitures et les petites camionnettes à essence et diesel. Les entreprises de l'UE ont besoin de clarté et d'une grande ambition dans la législation pour soutenir leurs projets à plus long terme de passer aux véhicules électriques", est-il écrit en guise d’introduction.

L'argument environnemental

Les signataires partent du principe que la décarbonation du parc automobile devra se faire sans recourir aux carburants de synthèse. Cela figure notamment dans la charte EV100, par laquelle les entreprises adhérentes se sont engagées à basculer leur flotte au tout électrique en 2030. Ce qui ne laisse donc pas de place à d’autres alternatives.

Le courrier, qui est en outre signé par de nombreux opérateurs de bornes de recharge, évoque ensuite les "conséquences néfastes sur l'environnement et la qualité de l'air" qu’aurait l’annulation de l'interdiction de commercialisation des véhicules thermiques.

Les entreprises signataires insistent enfin sur le fait que "les entreprises précurseurs ont déjà investi de manière significative dans des véhicules zéro émission et devraient être récompensées pour avoir pris les risques inhérents à la décarbonation de leur flotte."