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Constructeurs

Et krach !

Publié le 14 novembre 2008

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Pour bon nombre d'économistes, d'analystes financiers et d'hommes politiques, le trou d'air actuel est tout bonnement comparable à la crise de 1929. Mais cette fois, l'automobile ne vient plus de naître et se trouve frappée de plein fouet, d'autant que sa tradition de fonctionnement...
Pour bon nombre d'économistes, d'analystes financiers et d'hommes politiques, le trou d'air actuel est tout bonnement comparable à la crise de 1929. Mais cette fois, l'automobile ne vient plus de naître et se trouve frappée de plein fouet, d'autant que sa tradition de fonctionnement...

...avec force stocks démontre toutes ses limites. La lecture des statistiques est sans équivoque : octobre noir !
Aux Etats-Unis, ce qui restait du petit pont de bois suspendu au-dessus du vide a craqué, avec des ventes en recul de 31,9 % portant le recul annuel à 14,6 %. Loin des scènes de liesse suscitées par l'élection de Barack Obama, les Big Three avaient rendez-vous avec Nancy Pelosi à la Maison Blanche pour quémander des aides d'Etat... C'est moins glamour. Dans le même temps, la Vieille Europe résiste, mais des bulles d'air explosent tout de même avec fracas : - 40 % des ventes en Espagne (- 23,8 % sur 2008), - 18,9 % en Italie (- 11,9 % au cumul), et - 23 % en Grande-Bretagne (- 8,8 % sur 10 mois). Et même le Japon dérape voyant les ventes baisser de 13,4 %, même si l'exercice s'annonce plutôt stable (- 1,3 %). Forcément, les prévisions de bénéfice des constructeurs sont revues à la baisse par les cadors, alors mieux vaut ne pas parler des estimations de pertes chez les endettés... Forcément, les discours contrits, voire catastrophistes fleurissent.

Pourtant, un fanal brille à l'horizon. Tout le monde s'accorde à dire que le parc mondial va doubler en quelques petites décennies. Quel secteur peut aujourd'hui se targuer d'une telle perspective ? Certes, l'horizon c'est loin, dirait le vieux sage. Alors, asseyons-nous à côté de lui et d'ici là, regardons les groupes et les marques tomber. Dans les deux cas, il y en a trop. Ce n'est pas un jeu de massacre qui s'annonce, mais l'application scolaire de la loi des marchés. De surcroît, concentration n'a jamais strictement rimé avec disparition.  Plus personne ne voulant sacrifier au jeu des prévisions, succombons à celui des pronostics. En Europe, Fiat, qui gagne essentiellement sa vie au Brésil, et PSA, trop isolé, sont sur la liste. Aux USA, Chrysler finira bien par trouver son cornac. Et en Asie, Chine incluse, la liste est bien plus fournie. Vu le contexte, on ne pouvait décemment pas terminer sur une note positive, n'est-ce pas ?

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