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Constructeurs

Entretien avec Christian de Pape, président d’Ecomobile : Ecomobile surfe sur la vague verte

Publié le 23 février 2007

Par David Paques
5 min de lecture
En octobre prochain, s'ouvrira à Lyon, la 2e édition du Salon Ecomobile. Destiné à promouvoir les énergies alternatives, l'événement parie sur le succès actuel de ce thème pour monter en puissance. A huit mois de l'échéance, Christian de Papé, son président, fait le point. ...
En octobre prochain, s'ouvrira à Lyon, la 2e édition du Salon Ecomobile. Destiné à promouvoir les énergies alternatives, l'événement parie sur le succès actuel de ce thème pour monter en puissance. A huit mois de l'échéance, Christian de Papé, son président, fait le point. ...

...Journal de l'Automobile. Quel est votre objectif avec ce rendez-vous ?
Christian de Papé. Aujourd'hui, on a l'impression que le public est un peu perdu à cause de cette profusion d'informations autour des carburants alternatifs et des véhicules propres. Ce que nous souhaitons, c'est donner la possibilité à nos exposants constructeurs, équipementiers et à l'ensemble des acteurs de se réunir dans un même lieu pour évoquer le sujet et l'expliquer. Ecomobile a en effet une forte portée pédagogique. Aussi bien techniques que fiscales. Le but ultime est de mettre en lumière toutes les technologies qui se rapportent à la mobilité "verte" et de clarifier l'ensemble.


JA. Ce Salon touche finalement une cible assez large ?
Cd.P. Ecomobile se déroule en même temps que le Salon automobile de Lyon. Pour l'achat d'un billet d'entrée, le visiteur accède automatiquement à Ecomobile. Le Salon est donc ouvert au grand public, mais pas uniquement. Nous allons également attirer un certain nombre de professionnels. Lors de la première édition, nous avions eu par exemple de nombreux gestionnaires de flottes. Point positif cette année : nous serons situés dans le hall 10, sur un espace de 6 000 m2. Soit un emplacement incontournable. C'est une évolution par rapport à la 1re édition, où nous n'étions pas franchement mis en valeur.


JA. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui ce Salon peut vraiment se lancer ?
Cd.P. En 2005, nous nous étions lancés dans l'aventure seulement trois mois avant l'ouverture du Salon. Et malgré notre petit temps de gestation, nous avions tout de même bénéficié d'une belle couverture, notamment par la presse. Nous avions même eu la visite de Dominique Perben et de Gérard Colomb. Deux mois après cette édition, le baril de pétrole s'est enflammé et la prise de conscience a commencé à s'opérer. Désormais, le sujet est partout. Le public a besoin d'être informé. Avec le coup de fouet du gouvernement donné au bioéthanol, les constructeurs ont effectué une série d'annonces en fin d'année dernière. 2007 devrait ainsi voir l'arrivée de nombreux modèles de véhicules "propres" sur le marché.


JA. Pourquoi Lyon et non Paris ?
Cd.P. Je pense qu'à Paris, nous aurions été noyés dans la masse. Lyon, a tout de même une certaine notoriété. Régionale, certes, mais tout de même. Au travers d'Ecomobile, nous voulons d'ailleurs donner un écho national au Salon de Lyon. Notre but est d'en faire un Salon référence au point de vue des véhicules propres.


JA. Peut-on imaginer que le concept Ecomobile s'étendre à d'autres salons régionaux ?
Cd.P. A vrai dire, nous y travaillons. A terme, il est en effet prévu de dupliquer cette recette dans d'autres régions. Strasbourg s'est par exemple déjà montré intéressé. Mais pour l'heure, nous souhaitons avant tout réussir cette édition lyonnaise.


JA. Où vous situez-vous par rapport à un salon comme Ever à Monaco, qui fête lui aussi sa 2e édition cette année ?
Cd.P. Ever, c'est tout ce que nous ne voulons pas faire. Le rendez-vous monégasque est un événement patronal avec un retentissement purement régional. En nous appuyant sur le Salon de Lyon, nous souhaitons atteindre un autre but. En termes de visitorat notamment. En 2005, ce sont, par exemple, 280 000 personnes qui sont venues à Eurexpo durant le Salon de l'Auto. Je n'ai pas l'impression que Monaco puisse se targuer d'une telle affluence. De plus, nous essayons de créer une atmosphère dans notre Salon. Chaque jour, nous invitons les exposants au petit-déjeuner puis au dîner. Cela crée une ambiance qui est singulière à notre Salon.


JA. Où en êtes-vous aujourd'hui ?
Cd.P. Nous nous préparons. Nous avons trois constructeurs qui ont déjà signé. Nous sommes en négociation avec les autres. De la même manière, nous discutons avec des équipementiers et toutes sortes d'acteurs du secteur.


JA. Vous ne vous arrêtez pas aux acteurs franco-français ?
Cd.P. C'est vrai. Nous essayons d'avoir un panel d'exposants le plus large possible. Il y a deux ans, nous avions un fournisseur de quad électrique taiwanais. Cette année, nous sommes en relation avec des constructeurs automobiles chinois qui travaillent sur le tout électrique. La Chine est d'ailleurs un thème que nous aborderons dans l'une de nos conférences, notamment en termes de transports urbains.


JA. Les conférences dont vous nous parlez symbolisent cette portée pédagogique vis-à-vis du grand public ?
Cd.P. Nous avons organisé des journées thématiques dans ce but, en effet. Nous sommes en train, à ce propos, de peaufiner l'ensemble des sujets que nous aborderons. Les carburants alternatifs, le comportement routier… Nous avons également pris contact avec certaines écoles pour effectuer des ateliers. Mais cela s'inscrit dans un cadre plus large. Il y aura par exemple la possibilité de tester certains véhicules sur une piste aménagée, un espace VIP, un amphithéâtre… Le but est de favoriser les rencontres et le dialogue.


JA. Comptez-vous aborder la question des déchets en concession durant cet événement ?
Cd.P. C'est également un thème que nous souhaitons aborder. Nous sommes actuellement en relation avec Volkswagen. Nous essayons de montrer combien la communication sur leur politique vis-à-vis des déchets peut-être porteuse auprès du public. C'est du reste, une conviction profonde pour eux. Nous aimerions qu'ils adhèrent à notre projet et que, de manière générale, Ecomobile soit un fort vecteur de communication auprès du public. Pour un constructeur, ce Salon est l'opportunité de mettre en avant ses efforts pour une somme très modiques.


Propos recueillis
par David Paques


 

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