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Constructeurs

Entretien avec Antoine Fouchard, Président de l’afquad

Publié le 24 octobre 2003

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
"La VSP doit rester une mini... voiture" Président de l'Afquad (Association européenne des fabricants de minivoitures) et de la Fiq (son équivalent français), Antoine Fouchard travaille à améliorer l'image de marque de la minivoiture et son développement...

...européen.


Le Journal de l'Automobile : Quels sont les gros problèmes auxquels se heurte aujourd'hui la minivoiture ?
Antoine Fouchard : Nous devons combler un déficit en termes d'image de marque.  Nous devons aussi rappeler que la minivoiture est le véhicule le moins accidentogène. A tel point que nous avons du mal à établir des statistiques d'accidents en Europe : cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin...


J.A. : Comment améliorer l'image de marque de la VSP ?
A.F. : En faisant sa promotion au sein de la Communauté européenne. En premier lieu auprès des pouvoirs publics. C'est notre plus grand chantier : notre statut n'est pas toujours très clair pour les administrations.


J.A. : Sur le plan réglementaire, le permis reste votre épée de Damoclès...
A.F. : Il y a deux problèmes. D'abord celui d'être souvent assimilé aux deux-roues motorisés, fortement accidentogènes. Le risque consiste alors à être intégré à un durcissement de la réglementation sur l'accès à la conduite alors que la minivoiture est justement le véhicule le moins sinistré. Nous anticipons dorénavant le problème en travaillant en amont avec les administrations des pays qui pourraient s'ouvrir à la minivoiture. En nous présentant, en expliquant notre métier et les avantages de notre véhicule, nous devenons des partenaires et non plus des conquérants.
Sur le plan du permis, l'exemple français du BSR (Brevet de sécurité routière) est un gage de reconnaissance de notre métier. Cet exemple nous semble être une bonne réflexion pour les pays de la Communauté européenne.


J.A. : Mais cette réglementation spécifique ne vous protège-t-elle pas également ?
A.F. : Bien sûr que si. C'est le sésame de notre métier.


J.A. : D'où votre proposition de limiter la surface au sol des VSP ?
A.F. : Il faut que nous évitions de tomber dans le piège de l'assimilation à un véhicule traditionnel. Au moment où certaines automobiles raccourcissent pour mieux circuler en ville, certaines minivoitures ont tendance à grandir. Si les courbes se croisent, il y aura assimilation. D'où le projet de limiter la minivoiture à 1,50 m en largeur et 4,40 m2 en surface. Nous conserverons ainsi notre spécificité et, en jouant sur la longueur et la largeur, les constructeurs conserveront leur créativité. 

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